Le programme d'Emmanuel Macron pour la mobilité

Les Français ne sont pas égaux face à la mobilité. L’absence de solution devient alors un frein dans l’accès à l’éducation ou à l’emploi et vient alimenter le sentiment d’assignation à résidence ou de déclassement social.

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2022 : Découvrez le projet présidentiel pour la France d'Emmanuel Macron

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DIAGNOSTIC


La mobilité concerne le quotidien de tous les Français : ils y consacrent en moyenne 13% de leur budget et une heure par jour. C’est un élément essentiel de notre qualité de vie et nos concitoyens ont raison d’être exigeants en la matière.

  • La première exigence, c’est celle de la modernité.
Il vaut mieux faire fonctionner ce qui existe. Nous avons un bon système de transports, mais il est menacé par le vieillissement, alors même que plusieurs révolutions technologiques et économiques promettent de redéfinir le monde de la mobilité. C’est dans nos pratiques quotidiennes que cette exigence de modernité est la plus forte.
  • La deuxième exigence, c’est la justice.
Les Français ne sont pas égaux face à la mobilité. Dans de nombreux territoires ruraux et périurbains fragilisés, la possession d’une voiture individuelle est la seule solution de transport. L’absence de solution de mobilité devient alors un frein dans l’accès à l’éducation ou à l’emploi et vient alimenter le sentiment d’assignation à résidence ou de déclassement social.
  • La troisième exigence, c’est celle de l’environnement.
Les transports sont responsables du tiers des émissions de gaz à effet de serre ou de particules fines. A l’heure de l’urgence climatique et des alertes pollution répétées, il faut accélérer la transition vers une mobilité durable.

PROPOSITIONS


  • Objectif 1 : Offrir à chacun une alternative à la possession d’une voiture.

Donner à chacun la possibilité de se déplacer, c’est garantir un fonctionnement efficace de l’économie, c’est permettre l’émancipation de tous. Souvent, les infrastructures existent mais les services pour les utiliser manquent. En dehors des centres urbains, dans les zones périurbaines ou rurales, les problèmes de mobilité sont moins liés à l’absence d’infrastructures qu’à la dépendance à la voiture individuelle pour parcourir de longues distances. Cela peut vite devenir un handicap et un frein à la mobilité sociale.

« L’un des meilleurs moments de ma vie a été l’obtention du permis de conduire. A mon âge, c'est un événement. C'est significatif de voir que ça peut être le moment le plus heureux d'une personne. Les auto-écoles, ça devrait être public. »
– Sylvain, 33 ans, Val de Marne – La Grande Marche

Nous connecterons tous les modes de transport. L’alternative à la voiture existe parfois. Mais il faut combiner plusieurs modes, et dans ce cas les changements sont inconfortables, l’information insuffisante ou la tarification compliquée. Mieux connecter tous les modes entre eux, c’est possible à l’heure de la révolution numérique.

  • Nous lancerons un appel à projets en direction des agglomérations pour soutenir la création de solutions d’information ou de distributions intermodales, donnant accès à toutes les solutions de mobilité, de la voiture aux transports collectifs en passant par le vélo ou le covoiturage.
  • Nous construirons des infrastructures pour connecter entre eux les modes de transport : parkings relais, gares routières, correspondances…

Nous lutterons contre la dépendance à la voiture en zone rurale ou périurbaine en soutenant les solutions alternatives à la voiture individuelle.

Pour les 40% de la population résidant en zones périurbaines ou rurales, disposer d’une voiture est souvent la seule façon de pouvoir accéder à un emploi. Les ménages aux revenus modestes peuvent alors y consacrer un quart de leurs revenus, ou renoncer à un emploi faute de solution de transport. Nous devons lutter contre cette forme d’exclusion majeure qui naît de l’absence de transports.

  • Nous développerons les aides à la mobilité pour permettre le retour à l’emploi, qu’il s’agisse de réduire les coûts de transport ou de déménager pour se rapprocher d’un emploi.

Nous soutiendrons le développement des nouvelles solutions de mobilité.

Le monde automobile connaît une double révolution : la remise en cause de la possession individuelle par l’économie du partage, et le développement des véhicules intelligents et connectés. Ces tendances vont créer des nouvelles solutions de mobilité et offrir des possibilités de déplacement à des populations qui n’en avaient pas. Ces nouvelles solutions seront encouragées, organisées et complèteront la palette de l’offre des transports publics.

  • Le développement du covoiturage sera renforcé, grâce à la mise en place des voies dédiées aux bus, VTC et covoiturages sur les autoroutes urbaines et d’une modulation des péages en fonction de l’occupation des véhicules.
  • Nous soutiendrons les expérimentations et nous développerons le cadre réglementaire nécessaires au développement des voitures autonomes.
« Ce qui pèse le plus sur mon quotidien, ce sont les transports, et la SNCF en particulier : retards, annulations, prix ....un combat au couteau pour aller travailler tous les matins ! »
– Pascale, organisatrice d’événements, Paris – La Grande Marche

  • Objectif 2 : Moderniser les transports pour rendre nos territoires plus compétitifs.

Avant de lancer de nouvelles infrastructures pour parcourir plus vite de longues distances, la priorité doit être de mieux utiliser ce qui existe déjà. Et pour cela d’en améliorer le confort, la fiabilité ou la capacité.

Nous donnerons la priorité à la modernisation des infrastructures existantes. Il faut poursuivre le redressement entamé dans le secteur ferroviaire (pour les voyageurs et le fret) et rattraper le retard pris sur l’entretien des routes.

  • Nous proposons donc un plan d’urgence pour les investissements de rénovation (rail et route).

Nous lutterons contre la congestion. Qu’il s’agisse des transports en commun ou des routes, la congestion dans les agglomérations touche chaque jour des millions de Français et coûte plus de 15 Md€ à l’économie chaque année.

  • Nous réaliserons un programme d’investissement ciblé sur la lutte contre la congestion en agglomération.
  • Nous accélérerons la transformation digitale des routes et des trains pour accroître le débit et la fiabilité des infrastructures existantes. Cette action, combinée à la modernisation des réseaux, devra permettre de relancer le fret ferroviaire qui souffre de circulations dégradées.

Nous redonnerons au Parlement le pouvoir de décider une politique d’équipement réaliste.

  • Nous ferons une loi d’orientation sur les infrastructures, incorporant les besoins de renouvellement de l’existant, dès le début du mandat, pour sélectionner les projets à réaliser et s’assurer qu’ils sont bien financés, sans que cela se fasse au détriment de l’existant.

  • Objectif 3 : Soutenir le développement de transports plus propres.

Les transports sont responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. A l’heure de l’accord de Paris et des pics de pollution, nous devons engager la transition vers des transports plus propres et moins consommateurs d’énergie. Nous soutiendrons la transition vers un parc automobile propre.

  • Nous créerons une prime exceptionnelle de 1000 euros pour permettre à tous ceux dont les véhicules ont été fabriqués avant 2001 d’acheter des voitures plus écologiques, qu’elles soient neuves ou d’occasion.
  • Pour réduire massivement la pollution liée aux particules fines, la fiscalité du diesel sera alignée sur celle de l’essence pendant le quinquennat.
  • Nous pèserons pour renforcer les normes anti-pollution européennes pour les véhicules neufs et les contrôles en conditions réelles (en tirant les enseignements du scandale Volkswagen), avec pour objectif de long terme de n’avoir plus, en 2040, aucune vente de véhicule thermique.
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