2022 : Découvrez le projet présidentiel pour la France d'Emmanuel Macron
Je découvrePour une école qui garantisse la réussite de tous et l’excellence de chacun.
Face aux multiples défis auxquels la France et les Français sont confrontés, l’école est le combat premier. Seule l’éducation pourra garantir la cohésion sociale et la prospérité de la France, offrir à chacun la possibilité de se réaliser grâce à une école plus juste et plus soucieuse de l’accompagnement comme de l’orientation de chaque élève.
Les élèves sont trop souvent les oubliés des réformes de notre Education Nationale. Notre principal objectif, celui qui doit présider à toute décision, c’est donc avant tout la réussite et l’épanouissement de chaque élève.
DIAGNOSTIC
Notre système éducatif est performant pour un petit nombre d’élèves, mais les inégalités se creusent à l’école, le déterminisme social s’accroît et l’insertion professionnelle des jeunes les moins qualifiés est en panne.
Quand on leur demande ce qui ne marche pas, les Français parlent d’abord de l’école ! #laFrancequichoisit pic.twitter.com/icMIuAjgUt
— En Marche (@enmarchefr) 11 octobre 2016
- Quelques faits nous disent bien les problèmes que nous avons la responsabilité de résoudre :
- Nous pensons encore que l’école est le pilier de la promesse républicaine d’égalité alors que la France est le pays le plus inégalitaire des pays développés, celui où le parcours scolaire des élèves à 15 ans est le plus déterminé par l’origine sociale de leurs parents ; la part des élèves issus des familles les plus modestes qui parviennent à se classer parmi les meilleurs dans les enquêtes de l’OCDE (PISA) a été divisée par 3 en une décennie.
- Nous pensons encore que l’école française est celle qui forme le mieux aux mathématiques, alors que nos écoliers se classent en queue de peloton en mathématiques et en sciences.
- Nous pensons encore que notre école primaire permet de gommer les différences entre élèves car ils sont presque tous scolarisés à trois ans, mais 40% des élèves quittent l’école primaire avec des acquis fragiles, et près d’un élève de 3e sur quatre a redoublé au moins une fois.
- Nous pensons encore accomplir de gros efforts pour que les parcours professionnels des élèves soient réussis (enseignement professionnel et apprentissage), alors que 110.000 élèves quittent chaque année le système scolaire sans diplôme et peinent à trouver ensuite leur place sur le marché du travail.
«A l’école, le niveau baisse et l’argent fait trop de différences (cours particuliers, écoles privées, prépas) »
La France est devenue le pays développé où les résultats à l’école dépendent le plus de l’origine sociale des parents. #laFrancequisubit pic.twitter.com/3fJ20nghC6
— En Marche (@enmarchefr) 4 octobre 2016
- Pour toutes ces raisons, notre école traverse une profonde crise de confiance :
- Les élèves français sont parmi les plus anxieux de l’OCDE.
- Les parents éprouvent parfois de la défiance face à un système qu’ils méconnaissent et qui ne joue plus son rôle d’ascenseur social.
- 80% des professeurs des écoles sont fiers d’exercer ce métier, mais 71% se déclarent impuissants. Au collège et au lycée, seuls 6 enseignants sur 10 se déclarent « bien ou très bien préparés » alors qu’ils sont 9 sur 10, en moyenne dans les autres pays.
PROPOSITIONS
Afin de relever les défis de l’école, la priorité doit être accordée à l’acquisition des fondamentaux en maternelle et en primaire, puis à l’accompagnement personnalisé et à l’orientation au collège. Le lycée doit préparer aussi bien à une insertion professionnelle rapide et réussie qu’à la poursuite d’études supérieures.
Les enseignants, qui œuvrent au quotidien pour la réussite des élèves, doivent être assurés de la confiance placée en eux. Leur travail doit faire l’objet d’une plus grande reconnaissance de la nation, qui respecte leurs savoirs professionnels et investit dans leur développement.
Le système éducatif n’est pas isolé dans la nation. Ses alliés sont nombreux et nous devons mieux tirer parti de ces soutiens : l’implication des parents, des bénévoles comme des associations doit être encouragée.
Les écoles, les collèges et les lycées doivent s’organiser autour de trois grands principes : bienveillance, liberté, responsabilité.
- Objectif 1 : Faire de la crèche un instrument de lutte contre les inégalités.
Aujourd’hui, les bienfaits de la crèche sur la socialisation, l’éveil et le développement du langage des jeunes enfants sont reconnus. Mais seule une famille sur deux qui souhaite que son enfant soit accueilli en crèche obtient une place.
Demain, un accès accru et plus équitable aux crèches, pour une plus grande égalité des chances.
- Nous maintiendrons un rythme élevé de création de places en crèche.
- Pour que les familles soient à égalité face aux modes de garde des enfants et empêcher les passe-droits, nous obligerons les communes à publier en ligne leurs critères d’attribution des places de crèche, puis à mettre en place systématiquement un système de cotation des demandes.
- Nous orienterons progressivement les critères d’attribution vers des règles plus équitables et modulerons les financements nationaux selon le poids accordé par la commune aux critères sociaux.
- Objectif 2 : Donner la priorité à l’apprentissage des fondamentaux "lire, écrire, compter" dans le pré-scolaire, en maternelle et au primaire.
Aujourd’hui, de trop nombreux élèves quittent l’école primaire sans maîtriser les fondamentaux ; plus grave encore, ceux qui éprouvent des difficultés sont souvent condamnés dès le plus jeune âge à l’échec scolaire.
Demain : un accompagnement renforcé et une individualisation des apprentissages, dès la maternelle, afin de donner à chacun la possibilité de réussir.
- Nous diviserons par deux les effectifs des classes de CP et de CE1 en REP et REP+, mesure la plus importante prise en faveur de l’éducation prioritaire depuis la création des ZEP en 1981.
- Les difficultés qui se manifestent dès le début du primaire, entravent souvent durablement les parcours des élèves. La division de la taille de classe pour les élèves qui en ont le plus besoin peut enrayer cette dynamique.
- 12 000 enseignants porteront ce projet. Nous réussirons en réorientant entre 6 000 postes à 10 000 postes des 60 000 postes créés au cours du quinquennat actuel. Par ailleurs, à l'échelle du quinquennat, nous créerons entre 4 000 postes et 5 000 postes.
« Il faut dédoubler impérativement les effectifs de classes de CP. »
- Nous introduirons, au début de chaque année, des bilans personnalisés, de la classe de grande section à la troisième, afin que les enseignants disposent d’une base fiable et utile pour mesurer les progrès de chaque élève, et qu’ils choisissent les meilleurs outils pour un enseignement adapté aux besoins de chacun.
- Nous renforcerons l’individualisation des apprentissages en développant des supports numériques et des applications adaptées pour faire évoluer les pratiques pédagogiques ; les enseignants seront formés à cette fin.
- Nous lutterons contre la déperdition des savoirs scolaires en proposant des stages de remise à niveau en fin d’été entre le CP et le CM2. Ils seront assurés par des enseignants volontaires, qui seront rémunérés à ce titre.
- Objectif 3 : Renforcer l’accompagnement et les dispositifs d’orientation au collège et au lycée.
Aujourd’hui : le collège échoue trop souvent à corriger les inégalités apparues dès l’école primaire, et de trop nombreux jeunes quittent l’enseignement secondaire sans diplôme ou souffrent de mauvais choix d’orientation.
Demain : le collège et le lycée offriront des parcours beaucoup plus individualisés pour les élèves et leur orientation sera bien plus informée.
- Nous proposerons à tous un accompagnement après la classe.
- Nous proposerons, comme en primaire, des stages de remise à niveau pour les collégiens les plus en difficulté.
- Nous remettrons des études dirigées partout dans les établissements.
Nous mobiliserons les enseignants et des bénévoles. Dans le parcours de tous les étudiants de France, il y aura un trimestre dédié à cette activité.
- Nous formerons, sur la durée du quinquennat, 1 million de jeunes aujourd’hui sans qualification ni activité.
Nous financerons cela dans le cadre du plan d'investissement.
- Objectif 4 : Garantir à chaque jeune Français une insertion professionnelle réussie.
Aujourd’hui : le taux de chômage varie presque du simple au double selon que le bac professionnel a été obtenu en apprentissage ou non. Alors que l'apprentissage favorise la réussite aux examens, et l'intégration sur le marché du travail, moins d'un lycéen professionnel sur 5 obtient son diplôme en apprentissage.
Demain : développer l'alternance et l'apprentissage afin de lutter contre le chômage endémique qui frappe les moins de 25 ans. Le développement de l'alternance devra s’accompagner de dispositifs ambitieux de suivi et d’accompagnement.
- Nous ferons un effort massif pour l'apprentissage.
- Objectif 5 : Mieux accompagner les enseignants : dès leur entrée dans le métier et durant l’ensemble de leur carrière.
Aujourd’hui : les enseignants se sentent insuffisamment préparés, débutent souvent dans des établissements ou des conditions difficiles et souffrent d’un manque de confiance comme de reconnaissance.
Demain : les enseignants débuteront dans de meilleures conditions et seront mieux formés, car ce sont là les conditions nécessaires à une plus grande réussite de tous les élèves.
- Nous n’affecterons plus aucun professeur (hors choix motivé) en zone prioritaire pendant ses 3 premières années d’enseignement.
Les jeunes enseignants sont sur-représentés dans l’éducation prioritaire, et cela a même augmenté ces dernières années. Comment accepter que les enseignants les moins expérimentés soient chargés de faire réussir les élèves qui rencontrent les plus grandes difficultés ?
- Nous reconnaîtrons mieux l’engagement et la contribution des enseignants exerçant en REP+ (zones prioritaires).
Il n’est plus acceptable que les territoires où la difficulté sociale et scolaire se concentre soient confrontés chaque année à l’impossibilité de recruter des enseignants : parce qu’il faut reconnaître cette difficulté et y répondre, les enseignants, du premier et du second degré, qui exercent en REP+ seront mieux accompagnés et recevront une prime annuelle supplémentaire de 3 000€ nets.
«Il faut des professeurs plus expérimentés dans les zones difficiles.»
- Nous étendrons la formation en alternance dès la licence pour les étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement.
- Nous placerons une formation ambitieuse au cœur du système éducatif.
- Objectif 6 : Renforcer et encourager l’autonomie des établissements pour favoriser l’adaptation aux besoins de leurs élèves et aux situations locales et stimuler l’innovation.
Aujourd’hui : les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local. Une part d’autonomie existe mais, en pratique, les nombreuses circulaires et instructions entravent largement les marges de manœuvre et ils ne sont pas suffisamment accompagnés.
Demain : les chefs d’établissements et leurs équipes auront davantage de liberté dans l’élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d’une responsabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière.
- Nous donnerons l’initiative aux établissements. Concrètement, cela signifiera :
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Pour les écoles primaires, laisser aux communes – en lien étroit avec les écoles de leur territoire – le soin d’organiser le temps périscolaire sans contrainte.
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Pour les collèges, rendre possible le rétablissement de parcours bilangues en 6ème et de parcours européens. Nous laisserons une part d’autonomie de recrutement pour les établissements de l’éducation prioritaire.
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Au lycée, revoir la forme du baccalauréat (4 matières obligatoires à l'examen final et le reste en contrôle continu) afin de rendre possible de nouvelles formes d’organisation du temps scolaire et de nouveaux parcours, qui prépareront mieux à la poursuite d’études et à l’insertion professionnelle.
- Nous accompagnerons l’autonomie des établissements de diagnostics réguliers et si besoin de mesures d’accompagnement spécifiques.
Chaque collège et chaque lycée bénéficiera d’un diagnostic tous les 3 ans. Celui-ci portera sur l’ensemble des missions d’un établissement (enseignement, progrès des élèves, projets pédagogiques, infrastructures...). Il mobilisera l’équipe de direction conduite par le chef d’établissement, l’équipe pédagogique, les parents et les élèves seront également entendus. Les éléments de ce diagnostic pourront être opposables au ministère ou aux collectivités dans le cadre des engagements qui sont les leurs auprès des établissements.
- Objectif 7 : Renforcer la relation avec les parents et encourager l’implication de bénévoles et d’associations.
Aujourd’hui : le milieu scolaire est encore souvent perçu comme une boîte noire par les parents et la coordination avec toutes les bonnes volontés (bénévoles, associations) n’est pas toujours aisée.
Demain : l’école sera plus ouverte aux parents, aux bénévoles et aux associations.
«Il faut ouvrir l'école aux parents. On se plaint que les parents démissionnent. Chiche !»
- Nous favoriserons un lien de confiance renouvelé par une place plus grande donnée à l’échange avec les parents, en généralisant notamment l’expérience de la « mallette des parents ».
- Nous mobiliserons, en maternelle, des jeunes engagés dans le cadre du service civique, afin d’appuyer les professeurs, particulièrement pour la maîtrise du langage.
- Les exemples d’associations comme « Lire et faire lire » ou l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) ont démontré la pertinence du recours à des bénévoles pour accompagner les enfants dans l’apprentissage de la lecture.
- Nous encouragerons une grande mobilisation inter-générationnelle pour la réussite scolaire par l’implication de bénévoles (notamment étudiants et retraités) dans le soutien des élèves après la classe et nous soutiendrons les associations dédiées.