Un an, un président, 3 députés, un mouvement consolidé

29 septembre 2017 - Tribune de Cyril Thirion, référent de l'Aisne.

Mon adhésion au mouvement En Marche remonte au mois de mai 2016. Auparavant membre du bureau départemental de l'UDI, j'ai trouvé dans la vision politique d'Emmanuel Macron tout ce qui m'animait depuis des années. Je me suis donc très naturellement engagé à ses côtés.
Au mois de juillet 2016, j'ai répondu à un appel d’appel à candidatures lancé à tous les adhérents qui souhaitaient s'investir davantage dans l'organisation locale du mouvement. Connaissant un peu le fonctionnement des partis politiques "traditionnels", je pensais simplement avoir la possibilité de devenir membre d’une sorte de bureau ou d’un conseil départemental, pas à me voir confier une responsabilité clé. Et pourtant, en septembre, me voici nommé référent départemental En Marche !
Invité dans la foulée au QG j’ai découvert plus en détails le fonctionnement du mouvement qui n'en était alors qu’à ses débuts et quelle allait être ma tâche de référent pour accompagner les adhérents et les comités locaux de l'Aisne. Mon rôle m'est vite apparu clairement : développer les relations avec les élus, le presse locale et animer une équipe départementale que j'ai pu recruter parmi les adhérents les plus motivés afin de faire grandir le mouvement. J'étais ravi de la confiance que l'on m'a très vite accordée !

Ma première rencontre avec Emmanuel Macron a eu lieu deux mois plus tard, en octobre à Château-Thierry. Il n'était pas encore candidat à l'élection présidentielle et pourtant le mouvement qu'il avait fondé 6 mois plus tôt prenait déjà de l'ampleur ! De 120 membres dans l'Aisne à mon arrivée, nous étions déjà passé à 300. Ce jour là, j'ai été impressionné par l'écoute dont a fait preuve Emmanuel Macron, très bien informé des problématiques de notre territoire, lors du débat organisé avec les citoyens présents. Pas une question n’a été évitée : il a pris soin de répondre sans détour, de manière honnête et claire à chacune d'entre elles.

Le mois suivant, tout bascule : Emmanuel Macron annonce sa candidature à la présidentielle. Je ne m'étais pas vraiment préparé à cette éventualité. Jusqu'à présent nous n'étions "qu'une bulle" sans objectif précis. Beaucoup d'élus locaux ne nous prenaient pas au sérieux. Désormais, je me retrouvais au centre d'une campagne, avec un rôle clé à jouer pour fédérer et mobiliser autour de notre candidat. D'un mouvement citoyen, nous devenions un mouvement politique !

Très vite, nous avons avancé sur l’élaboration du programme présidentiel, au sein des comités locaux. C'était très enthousiasmant de voir des sensibilités de gauche, du centre et de droite, se réunir autour d'une même table et débattre sur des problématiques diverses. Dans ces comités de réflexion, tous pouvaient exprimer leur vision et tous écoutaient celles des autres sans jugement. Et surprise, nous arrivions toujours à définir une position commune. Nous sommes parvenus à trouver une unité politique à partir d'une multiplicité d’opinions. Le plus déroutant pour ceux d'entre nous qui n'en étaient pas à leur premier engagement militant, c'était l'autonomie qu'on nous laissait : nous pouvions agir sans forcément attendre que des ordres viennent "d’en haut".

**Aujourd'hui, nous sommes 1977 adhérents dans l'Aisne. **Que de chemin parcouru !

En juillet 2017, une fois les campagnes présidentielles et législatives menées avec succès, notre mouvement s’est rapidement transformé. Ma crainte était que nous tendions de plus en plus à ressembler aux autres partis politiques en créant des structures dans des structures, des hiérarchies additionnelles, empêchant une libre circulation des idées et des talents. Mais j'ai vite été rassuré : il me semble que nous avons réussi à préserver notre ADN dans cette transition déjà bien amorcée.

C'est à ce moment là, au milieu de l'été, que j’ai décidé de quitter mes fonctions de référent départemental. J'entame une formation professionnelle à la rentrée pour développer mon entreprise. J'ai donné de l'énergie et du temps sans compter au mouvement, mais je dois désormais préparer mon avenir. Je pense aussi que l'aventure que j'ai vécue à la tête de ce mouvement, mérite d'être vécue par d'autres. Mon rôle était aussi de détecter des talents, de les aider à s'épanouir, et de leur faire une place. Un conseil d'Emmanuel Macron, donné lors de notre première réunion départementale, me revient alors : “Les hommes et les femmes politiques utilisent trop souvent leur intelligence à mauvais escient pour empêcher les nouveaux entrants d'accéder aux responsabilités. Alors je vous demande de trouver plus intelligent que vous, plus talentueux, et de les accompagner, les soutenir et même leur laisser votre place si besoin est.

Ma tâche est accomplie et l'expérience est restera longtemps gravée dans ma mémoire. Je me réjouis que Sawsen, une "marcheuse" très talentueuse, me remplace depuis le mois dernier. Je suis certain qu’elle va continuer à faire grandir les idées et les talents dans ce département qui n'en manque pas !


Bon courage à toi Sawsen,

Cyril Thirion

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