Nous voulons l’attractivité du rail pour réussir la transition énergétique

15 mai 2018 - Sans une réforme de la SNCF de grande ampleur, c’est l’avenir du rail qui est menacé. Or parce qu’il est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement, le train doit pouvoir occuper une place plus importante dans nos déplacements.

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Sans une réforme de la SNCF de grande ampleur, c’est l’avenir du rail qui est menacé. Or parce qu’il est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement, le train doit pouvoir occuper une place plus importante dans les déplacements des français.

La réforme du rail était devenue nécessaire

Le modèle économique de la SNCF est à bout de souffle. Avec une dette de plus de 50 milliards d’euros qui augmente de 2 milliards chaque année, le système ferroviaire est dans une impasse. L’en sortir est impératif catégorique.

La qualité du service public s’est dégradée. Conséquence du « tout TGV », l’état du réseau traditionnel, par manque d’investissement, s’est détérioré, affectant la vitesse et la ponctualité des trains. Or 90 % des voyageurs sont dans les trains du quotidien et pâtissent de cette détérioration.

Le train perd des parts de marché. La part du train dans les déplacements, passée de 7,1% en 1995 à 10% en 2011, recule depuis cette date, alors que celle des autres modes de transport terrestre progresse. Il faut inverser la tendance pour renouer avec ce vecteur de mobilité durable !

La réforme repose sur quatre piliers

1 - L’ouverture à la concurrence. Il faut ici tordre le cou à l’idée reçue selon laquelle la concurrence signerait la fin du service public. En France, dans les régions, cela fait plus de 30 ans que les services publics de transport urbain sont confiés à des entreprises privées sur appel d’offres. Et cela fonctionne !

2 - La fin du statut de cheminot pour les salariés recrutés à compter de 2020. Ce statut, protecteur mais rigide et générateur de surcoûts, concerne 131 000 personnes : selon la ministre des Transports, cela équivaut à 100 millions d’euros par an. En contrepartie une convention collective de branche commune à l’ensemble des entreprises du secteur est négociée depuis 2016.

3 - La transformation de la SNCF en société anonyme à capitaux publics incessibles. Le maintien du statut actuel d’établissement public à caractère industriel et commercial, qui permet à la SNCF d’emprunter à des conditions privilégiées en bénéficiant de la garantie implicite de l’Etat, serait de nature à fausser la concurrence. C’est pour cela que le Gouvernement veut la transformer en société anonyme. Précisons d’emblée : aucune privatisation ne sera possible puisque les capitaux de cette S.A. seront 100 % publics et ne pourront pas être vendus.

4 - Le désendettement partiel de la SNCF. La reprise par l’Etat d’une partie de la dette de la SNCF est une étape nécessaire dans la trajectoire de rétablissement financier et une condition de la relance du secteur ferroviaire.

Une réforme qui servira les usagers et nos objectifs écologiques

L’amélioration de la qualité et de la régularité est le premier bénéfice attendu de l’ouverture à la concurrence.

La réduction des coûts pour la collectivité et des prix pour les voyageurs. L’amélioration de la productivité conduira à réduire les coûts et alléger le montant des subventions annuelles versées par les régions et l’Etat, aujourd’hui de 10 milliards d’euros.

La contribution à la réussite de la transition énergétique

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un trajet en train émet 50 fois moins de CO2 par passager que le même trajet en voiture ; un train de fret, c'est 50 camions en moins sur les routes. Il y a urgence à replacer le train au centre des politiques de mobilité durable.

Notre réforme est donc non-seulement porteuse d’économies et d’efficacité pour le système ferroviaire mais aussi d’une promesse environnementale forte !

Véronique Hamayon – Marcheuse (92)

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