Parcour’Sup, le retour de la méritocratie
22 janvier 2018 - Tribune des Jeunes Avec Macron (JAM)
APB était un système d’affectation des lycéens vers le supérieur inefficace et injuste. Grâce à Parcour’Sup, le Gouvernement remet l’Université sur le chemin de la méritocratie.
Après le Bac 2017, plus de 3000 bacheliers sont restés sans formation. Pour nous, c’est inacceptable ! Alors conformément aux engagements pris par Emmanuel Macron, le Gouvernement a remplacé le dispositif d'accès à l'enseignement supérieur, Admission Post-Bac (APB), pour que les bacheliers 2018 ne connaissent pas ce problème.
- Pourquoi fallait-il remplacer APB rapidement ?
APB était un système injuste pour les lycéens
L'algorithme d’affectation des étudiants par APB prenait en compte la position de leurs voeux et il supprimait les voeux “mal classés” même si l’établissement était favorable au recrutement de cet étudiant, ce qui pouvait créer des frustrations.
Dans les filières en tension, la sélection APB se faisait par un tirage au sort, sans prendre en compte les résultats scolaires des candidats ! C’était donc une sélection organisée à l’opposée des valeurs méritocratiques de l'éducation française.
En fin du compte, cette injustice laissait donc des bacheliers sans formation supérieure en dépit d'un parcours scolaire méritant ou les inscrivait dans des formations sans véritable lien avec leurs compétences ou leur parcours.
Manque d’information sur APB = échec en première année
Trop peu d'informations sur les différents cursus étaient proposées par APB : on ne trouvait pas assez d’éléments sur les compétences requises et sur ce qui était attendu des futurs étudiants.
APB handicapait ainsi fortement leur capacité à bien s'informer et donc bien s'orienter, augmentant le taux d’échec à l’université dès la première année : il a atteint 46,2 % pour le bac 2012-2013 ! [1]
Cet échec pénalisait tant les étudiants que les universités. Beaucoup d’étudiants, s'ils avaient su en toute transparence ce qui était attendu d'eux, auraient alors pu changer leurs choix d'orientations. Ils auraient pu privilégier d'autres formations davantage compatibles avec leurs compétences.
- Parcour’Sup est plus juste
Parcour’Sup, le nouveau système :
- Tient compte du parcours des élèves : les résultats et le comportement du lycéen en première et terminale sont pris en compte grâce aux avis du Conseil de classe.
- Prend en considération les motivations des bacheliers : l’élève peut présenter ses activités et/ou engagements extra-scolaires pour justifier ses motivations et valoriser son travail même en dehors du système éducatif.
- Propose un accompagnement : pour les élèves qui ont besoin d’une remise à niveau au début de leur cursus supérieur, Parcour’Sup donne la possibilité de combler ses lacunes afin de suivre le parcours de son choix.
- Ces changements re-donnent envie de croire à la méritocratie
Nous croyons dans les bénéfices que va apporter Parcour’Sup :
✅ Une nouvelle dynamique d’accompagnement. Les professeurs du lycée vont devoir jouer un rôle plus actif dans l’orientation des élèves. Ce sera en tous cas le rôle du “deuxième professeur principal” chargé d’accompagner, conseiller et informer en vue du supérieur.
✅ Fin de la logique de l’échec. Parcour’Sup informe les lycéens sur les pré-requis nécessaires pour entrer dans certains cursus supérieurs et donne aux universités et écoles la possiblité d’accepter un lycéen sous condition d’une mise à niveau. C’est la garantie d’une orientation plus claire et plus lucide : c’est donc la garantie de réduire l’échec pour près d’un élève sur deux en première année après le bac.
✅ Une meilleure orientation grâce à la stratégie des choix. Les lycéens devront désormais faire 10 voeux seulement (au lieu de 24 auparavant !) qui ne seront plus hiérarchisés : les lycéens ne se retrouveront plus dans la situation de voir tous leurs choix éliminés dès que le premier est accepté, ce qui permettra une plus grande liberté d’orientation.
✅ Pas de concurrence effrénée. Chaque innovation, y compris dans le service public, apporte ses inquiétudes et nous le comprenons. Certains s’inquiètent de voir la concurrence par les résultats scolaires s’intensifier entre les élèves, au détriment d’une partie d’entre eux. Mais Parcour’Sup tient compte de la motivation des lycéens et c’est une nouveauté qui donne à chacun la chance d’exprimer ses ambitions.
60% d’échec en licence aujourd’hui. On fait quoi pour changer ça ?
— En Marche (@enmarchefr) January 17, 2018
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Misons sur la réussite à l’Université. @JeunesMacron @GabrielAttal pic.twitter.com/MRAKGiDHIq
- Le supérieur est grandi par la réforme
Par cette réforme, le Gouvernement a su faire évoluer un dispositif d’affectation injuste en le transformant en un système plus clair, plus lisible et plus cohérent : Parcour’Sup. En prévenant l'échec à l'université, en privilégiant l'information et l'orientation, ainsi qu'en jouant la carte de l'honnêteté sur les compétences requises pour chaque filière, Parcour’Sup permettra à chacun de mieux trouver sa voie mais il aura aussi permis à l'Université de redevenir le lieu d'excellence qu’elle doit être.
Signataires : Lucas ANDRIEU (Lycéen, pôle communication des JAM Lycéens), Archibald BAGOURD (Lycéen, adhérent JAM), Martin BOHMERT (Administrateur des JAM), Ahmed BRAHIM (Lycéen, adhérent JAM), Mathieu CAM (Lycéen, référent JAM du Morbihan), Jean-Thomas DÉSIRÉ (Lycéen, référent JAM de Saône et Loire), Benjamin GERME (Lycéen, co-référent JAM de l’Aisne), Julien GOUY (Lycéen, adhérent JAM), Estelle KOMANIECKI (Lycéenne, référente nationale des JAM Lycéens), Thomas LAJARGE (Étudiant, responsable JAM Vie étudiante), Anas MAAMAR (Lycéen, adhèrent JAM), Augustin MILLIERE (Lycéen, co-référent JAM de l’Aisne), Charlyne PÉCULIER (Étudiante, référente JAM de l'Hérault), Simon ROSSINI BOURGADE (Étudiant, référent JAM du Gard), Laurie ROUX (Lycéenne, référente JAM de l'Ardèche), Victoire SCHILTZ (Lycéenne, adhérente JAM), Mathieu SOLER (Etudiant, référent JAM des Alpes-Maritimes), Mendel TEICHMAN (Lycéen, pôle structuration des JAM), Xavier-Alexandre TOTARO (Lycéen, adhérent JAM).
[1] Source : Etude “La réussite et l’échec en premier cycle”, Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance