Olivia Grégoire : “Mon objectif est de réduire les inégalités entre les salariés”

19 juin 2020 - Olivia Grégoire, députée LaREM, propose, dans un entretien au Parisien, de généraliser la participation. Explications.

Dans le cadre de l’initiative “Reconstruire Ensemble” de La République En Marche, Olivia Grégoire est responsable du groupe de travail “Régulation du capitalisme et soutenabilités”. “Comment mieux partager la valeur entre ceux qui participent à la créer” en est un des principaux axes de réflexion. Car, “en dépit du rééquilibrage entrepris ces dernières années en faveur des salariés, le partage de la valeur demeure une question centrale pour toute une partie de la population qui se sent exclue de la mondialisation” ont relevé les experts.

Olivia Grégoire présente le groupe de travail "Régulation du capitalisme et soutenabilités" :


Dans cette optique, Olivia Grégoire et Cendra Motin, également députée LaREM et membre du groupe de travail “Régulation du capitalisme et soutenabilités”, présenteront très bientôt à l’Assemblée nationale une proposition de loi ayant pour but de généraliser la participation.

Ce système de redistribution d’une partie des bénéfices d’une entreprise à ses salariés, c’est-à-dire de partage du profit, ne concerne aujourd’hui que les structures de plus de 50 salariés, ce qui explique que “des inégalités existent entre les salariés”, souligne Olivia Grégoire, car “en fonction de la taille ou du secteur de leur entreprise, [ils] n’ont pas les mêmes avantages.”

Pour parvenir à la généraliser, il faut moderniser les paramètres de la participation. Sa formule de calcul est aujourd’hui terriblement datée : “le taux d’impôt sur les sociétés y est par exemple de 50%, comme en 1967 !” précise la députée. L’objectif de cette nouvelle formule, qui devra être déterminée dans le cadre de discussions avec les partenaires sociaux et les différentes branches, est qu’elle profite au pouvoir d’achat de tous les salariés.

Afin que cette proposition ne nuise pas à la compétitivité des petites entreprises, elle prévoit également de simplifier la mise en oeuvre de la participation : “l'administration, et notamment la Direction générale des finances publiques, pourrait automatiser le calcul de la participation. Ensuite, le dirigeant n'aura plus qu'à la distribuer à ses salariés” indique la vice-présidente de la Commission des finances à l’Assemblée.

Il ne faut donc pas confondre la participation avec une “prime post-Covid” avertit la députée, car il faudra quelques années pour le déploiement du dispositif modernisé de participation. D’ici là, “j'ai bon espoir que l'on ait retrouvé le chemin de la croissance, et donc celui de la participation pour les salariés” a conclu Olivia Grégoire.


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