Communiqué - Reconstruire ensemble : LaREM lance sa première consultation sur la question du travail
21 avril 2020 - Dans le cadre du dispositif mis en place pour penser l’après-crise, le groupe de travail en charge du thème « réinventer le travail » a présenté ses premières pistes de réflexion lors du Bureau exécutif du 20 avril.
Faisant le constat que la crise sanitaire, par sa brutalité, contraint beaucoup de Français(es) à expérimenter de nouvelles modalités de travail et à interroger le sens de leur métier, tout en en mettant en lumière l’utilité sociale de certaines professions jusque-là peu valorisées, les membres du groupe de travail coordonné par Marc Ferracci ont défini quatre grands axes pour faire évoluer nos pratiques et notre législation :
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Quelle organisation du travail, pendant et après la crise ? Il s’agit ici de réfléchir aux manières de permettre le retour présentiel au travail tout en faisant de la sécurité et de la santé des salariés un critère incontournable, et de tenir compte du fait que l’extension contrainte du télétravail amplifie des pratiques qui pourraient devenir durables. La période de confinement, et parfois d’inactivité forcée, mènera certains citoyens à repenser la hiérarchie de leurs besoins et leur rapport au travail, en fonction du sens qu’ils y trouvent. À cet égard, LaREM souhaite engager une réflexion sur l’élargissement de la portabilité des droits sociaux attachés à chaque salarié, qui trouverait traduction dans une « banque du temps » qui permettrait à chacun de moduler son temps de travail tout au long de sa vie.
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Quelles protections et quels droits nouveaux en réponse à la crise ? La crise a fait émerger le besoin de nouvelles protections, pour les personnes dont le statut ne leur donne pas accès aux dispositifs mis en œuvre par la puissance publique, comme l’activité partielle ou l’assurance chômage. Il s’agit ici de réfléchir aux droits des travailleurs et de poursuivre la construction d’une protection sociale indépendante des statuts.
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Comment mieux prendre en compte l’utilité sociale des individus et des métiers dans le contexte de la crise, et au-delà ? Des caissiers aux soignants, en passant par les éboueurs, la crise que nous vivons montre que certains métiers sont indispensables à la continuité de la vie économique et sociale du pays. Beaucoup d’entre eux souffrent pourtant d’une faible valorisation, aussi bien monétaire que symbolique. Il s’agit de réfléchir aussi bien aux gratifications à leur apporter en sortie de crise qu’à la dynamique salariale de ces métiers sur le long terme, tout en définissant les modalités d’une meilleure reconnaissance sociale de ces professions.
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Comment orienter le marché du travail vers une véritable économie de la reconstruction ? Partant du principe que certains secteurs et territoires vont connaître une dépression durable tandis que d’autres rebondiront plus rapidement, il s’agit de réfléchir à la mobilité du marché du travail (formation, aide intersectorielle…) afin d’amortir le choc et de permettre une résorption plus rapide du chômage.
Les cadres et les adhérents de LaREM sont également invités à réfléchir à ces quatre sujets à partir d’aujourd’hui via des ateliers organisés par les comités locaux ou via une consultation en ligne.
« Le projet d’En Marche repose sur l’affirmation de la centralité du travail, comme valeur, comme source de progrès collectif et comme levier d’émancipation individuelle. Parce qu’elle va rendre le travail plus rare, au moins à court terme, la crise que nous vivons interroge ce projet en profondeur. Il était donc important pour notre Mouvement de commencer ses travaux de réflexion sur l’après-crise par la question du travail » a déclaré Stanislas Guerini, Délégué général de LaREM.