Une vision pour l’Europe
8 septembre 2017 - Le président de la République était hier à Athènes pour exposer son projet de refondation d’une Europe plus démocratique, une Europe de la culture, une Europe qui protège.
« Le projet européen s'est heurté il y a 10 ans à un rejet des peuples. L'Europe ne peut continuer son destin que si elle est choisie, voulue. »
C’est depuis Athènes, berceau de la démocratie, que le président de la République a symboliquement souhaité s’exprimer sur sa vision de ce vers quoi l’Europe doit tendre.
Une Europe démocratique
Avoir le courage de retrouver la voie de la démocratie.
« Cela passera d'abord par une méthode nouvelle pour refonder l'Europe : que d'ici la fin de l'année, nous puissions construire les grands principes de la démarche, de définir nos objectifs de manière claire et que nous puissions à partir du début de l'année prochaine les soumettre aux peuples européens, que partout où les dirigeants choisiront de suivre cette voie, et je le souhaite avec ardeur, dans chacun des Etats membres, nous puissions pendant six mois organiser des consultations, des conventions démocratiques. »
Une Europe de la culture
Pour refonder la confiance européenne, il faut commencer par la culture.
Les échanges étudiants sont une clé essentielle. La circulation de la jeunesse doit se faire plus vive encore, les échanges académiques, l'apprentissage des langues : c’est cela qui doit rendre notre Europe vive.
Une Europe qui protège
- Une Europe qui protège les travailleurs
« Nous avons évoqué la réforme de la directive des travailleurs détachés, sur laquelle nous souhaitons avec le Premier ministre œuvrer ensemble. Nos équipes ont d’ores et déjà beaucoup travaillé sur ce sujet et je l’espère nous permettra d’aboutir à une révision en profondeur de cette directive avant la fin de l’année. Et cela dans la continuité de la tournée que j’ai effectuée il y a plus d’une quinzaine de jours en Europe centrale et orientale. »
Retrouvez la tribune d’Alexandre Holroyd sur ce sujet.
- Une Europe de la Défense
« L’Europe qui protège c’est l’Europe de la défense. Dans la continuité du Conseil européen de juin dernier, qui a acté une coopération structurée et permanente en matière de défense, 8 pays se sont d’ores et déjà aujourd’hui rassemblés pour construire une offre renforcée, une capacité à construire une programmation et une ambition commune en matière de défense, et je souhaite que nous puissions poursuivre le dialogue entamé avec la Grèce et consolider cette défense européenne parfaitement compatible avec nos ambitions et nos engagements au sein de l’OTAN. »
- Une Europe qui protège nos investissements stratégiques
« L’Europe qui protège c’est également celle qui protège nos investissements stratégiques, et je souhaite que la Grèce puisse continuer à rester attractive, à s’ouvrir aux investisseurs internationaux, mais que l’Europe l’aide pleinement à maintenir une souveraineté européenne, soit au rendez-vous de l’investissement dans votre pays pour préserver nos investissements stratégiques partout en Europe. »
- Une Europe qui protège face aux grandes migrations
« Enfin l’Europe qui protège c’est celle qui protège face aux grandes migrations. Vous avez eu à en connaitre lorsque la route des Balkans était ouverte. L’Europe n’a pas toujours été sur ce sujet-là non plus au rendez-vous de la solidarité. Aussi je souhaite que dans les mois à venir nous puissions accélérer l’agenda de réformes de cette Europe, de l’asile, des migrations et de la sécurité commune qui autour de 7 textes règlementaires aujourd’hui en discussion permettra d’une part de renforcer nos moyens de contrôle aux frontières, et d’autre part d’avoir des règles claires et communes d’asile et de solidarité au sein de notre Union européenne. »
Retrouvez le discours du président de la République à Athènes
Je lis !