Emmanuel Macron réaffirme avec conviction sa stratégie sociale

13 juin 2018 - Le président de la République a présenté son plan pour transformer la protection sociale. Découvrez sa politique de santé, d’aide aux personnes âgées et de lutte contre l’exclusion.

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Le constat est clair : nous devons mieux faire pour rendre notre système beaucoup plus humain et efficace.

Emmanuel Macron a présenté ce mercredi 13 juin devant le congrès de la Mutualité sa stratégie pour s’attaquer aux trois défis majeurs auxquels se confronte notre système de protection sociale, à savoir : la santé, le vieillissement de la population et lutte contre l’exclusion.

Retour sur les points clés de cette politique qui veut lutter contre les inégalités à la racine.

« S’attaquer vraiment aux inégalités c’est s’attaquer à leurs racines, c’est réinventer notre État-providence. »
- Emmanuel Macron

Nous allons lutter plus tôt et plus fort contre les inégalités de santé

Beaucoup de Français ayant des pathologies simples ne peuvent pas se soigner car le coût des soins, après la prise en compte de la sécurité sociale et de la mutuelle, demeure très élevé.

Ce reste à charge s’élève à 8,5% des dépenses de santé et monte à 22% pour l’optique, 43% pour une prothèse dentaire (soit 200€ pour une couronne !) et même 63% pour les audioprothèses (soit 1 700€ de reste à charge).

« Concrètement, c’est de la possibilité de sourire, de voir, d’entendre, de manger normalement dont beaucoup de citoyens sont privés. »
- Emmanuel Macron

C’est pourquoi nous avons mis les mutuelles d’accord pour une prise en charge à 100% pour toutes les prothèses, dentaires, visuelles ou auditives.

Ce 100% santé représente une amélioration de la santé et du pouvoir d’achat considérable pour les plus modestes. Il a, en plus, le bénéfice de traiter tôt les pathologies concernées, avant qu’elles ne s’aggravent.

Son financement repose sur une logique simple : en investissant dans la prévention et le dépistage beaucoup plus tôt dans les parcours de soin, nous pouvons éviter des pathologies qui dégénèrent et finissent par devenir très coûteuses. C’est donc une solution intelligente qui repose à la fois sur la prévention et une meilleure prise en charge. Mais c’est aussi grâce à l’engagement de l’Etat de doubler le forfait de prise en charge par l’assurance maladie et à l’engagement des mutuelles de maîtriser les coûts pour ne pas augmenter les tarifs des complémentaires santé.

2 - Nous relevons le défi du grand âge dans un esprit de justice

Pour relever le défi que pose le vieillissement de la population en matière de justice sociale, deux actions sont menées. Nous allons transformer le système des retraites pour le rendre plus juste et nous attaquer au « risque dépendance » qui n’est pas couvert par la sécurité sociale aujourd’hui.

  • Mettre la réforme des retraites au cœur de notre projet de justice sociale

La société connaît des évolutions majeures, avec de dynamiques de carrière nouvelles, dans lesquelles la notion de statut n’a guère plus de sens. C’est pourquoi nous voulons créer un système universel de retraites où 1 euro cotisé donnera, pour tous, le même montant de droits à la retraite.

C’est pour cela que nous voulons réformer le système de retraites tout en préservant un régime par répartition. Nous présenterons une loi début 2019 au Parlement à ce sujet, sans oublier la spécificité des carrières pénibles ou interrompues.

  • Prendre en compte le « risque dépendance », une nouvelle source d’inégalités

Alors que les inégalités de santé se creusent au moment du grand âge, nous sommes convaincus que notre société ne peut plus différer sa réponse au phénomène de la dépendance des personnes âgées.

Pour y répondre, la société doit reconnaître le rôle que joue la solidarité familiale, mais l’Etat doit également prendre sa part. C’est pourquoi nous voulons reconnaître l’existence de ce nouveau risque au niveau de la sécurité sociale, comme le risque chômage ou le risque maladie. Cela représentera des besoins de 9 à 10 milliards d’euros, en particulier pour financer la médicalisation des EHPAD.

Cette grande transformation de la sécurité sociale ne se fera pas du jour au lendemain ; elle fera l’objet d’une loi Dépendance présentée d’ici fin 2019 au Parlement après que les concertations nécessaires soient réalisées avec les partenaires sociaux.

3 - Nous faisons plus de prévention contre l’exclusion et la pauvreté pour mieux lutter contre les inégalités à la racine

La lutte contre l’exclusion mobilise tout le Gouvernement. Nous renforçons nos moyens pour faire reculer la pauvreté par des actions de prévention, d’accompagnement et de responsabilisation.

  • Prévenir l’exclusion pour mieux lutter contre la pauvreté

Nous prévenons le risque de tomber dans l’exclusion en prenant des mesures très concrètes comme la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans pour 100% des enfants ou encore le dédoublement des petites classes en zones REP et REP+. Ces deux mesures placent l’éducation nationale à la pointe de la lutte contre l’exclusion en combattant contre les inégalités à la racine qui auront par la suite des répercussions sur l’insertion professionnelle par exemple. Nous avons également augmenté de 30% - dès janvier 2018 - l’aide à la garde d’enfant pour les familles monoparentales, permettant ainsi d’éviter que certaines personnes ne tombent dans la pauvreté.

  • Mieux accompagner les bénéficiaires de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté

Face à un système de protection sociale qui s’est progressivement déshumanisé (ex : le RSA a augmenté de 80% mais l’accompagnement a perdu 40% de son budget), nous prévoyons de renforcer l’accompagnement des personnes en situation d’exclusion ou de pauvreté.

« La grande exclusion a besoin d’une part de soin, de soin humain, d’attention et de précaution. »
- Emmanuel Macron

Cette logique suppose d’assumer toutes les dépenses sociales nécessaires à ceux qui sont assignés à une situation d’exclusion et de compléter cette action par une véritable logique d’accompagnement, à commencer par la reconnaissance du rôle joué par les travailleurs sociaux en la matière. Cela fera l’objet d’annonces précises au mois de juillet dans le Plan Pauvreté préparé par le Gouvernement.

  • Responsabiliser tous les acteurs pour se fonder sur la société du travail

Enfin, tous ceux qui peuvent revenir vers le travail doivent être responsabilisés : l’accompagnement doit leur permettre de revenir facilement vers le travail ; cela permet à la société de consacrer ses moyens financiers en premier lieu à ceux qui en ont véritablement besoin.

« Cette émancipation dans et par le travail, c’est le moyen de financer tous les risques auxquels nous faisons face, notamment le grand âge. »
- Emmanuel Macron

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