Municipales 2020 : 3 questions à … Stanislas Guerini, Délégué général de la République en Marche
17 janvier 2020 - Cette semaine, le mouvement inaugure un recueil de 300 projets et idées concrètes, dont chacun peut s’inspirer pour sa commune. Stanislas Guerini revient sur ce document, son élaboration, ainsi que sur sa vision d'une mairie En Marche.
Cette semaine, vous avez présenté "Le meilleur pour nos communes : 300 projets qui marchent". De quoi s’agit-il ?
Nous ne présentons pas un programme mais un guide de 300 projets qui ont fait leur preuve sur le terrain et que nous mettons à la disposition de nos candidats pour inspirer le programme qu’ils présenteront aux habitants de leur commune.
Mener une campagne municipale, c’est s’engager dans un projet pour sa ville qui ne peut ressembler à aucun autre : pour certains l’urgence sera de restaurer l’école, pour d’autres de relancer l’activité économique du centre-ville. Mais, où qu’ils vivent, les Français partagent des attentes communes : l’urgence écologique est la même à Saint-Nazaire qu’à Lorient, la mobilité est une priorité que vous habitiez dans la Sarthe ou dans les Côtes d’Armor.
Dans toute la France, des maires, des associations, des entreprises innovent, portent des projets qui font la différence et qui répondent aux préoccupations des Français. Des écoles forment les enfants aux gestes écologiques, des personnes âgées logent des étudiants, on construit des maisons d’accueil pour mères célibataires. Mais notre pays se meurt à ne jamais regarder ce qui marche.
C’est pourquoi nous avons souhaité aller à la rencontre de ces élus et citoyens engagés dans toute la France, de « ceux qui font » et qui changent la donne dans nos villes et nos villages, avec une idée simple : ce qui marche pour la transition écologique à Besançon peut marcher à Quimper, ce qui a fait ses preuves pour améliorer les services publics à Toulouse pourra également fonctionner à Angers. Nous voulons permettre à ces projets d’être appliqués plus largement. Demain, si toutes ces bonnes idées changeaient d’échelle, imaginez comme nous aurons transformé la France !
Comment ce document a-t-il été élaboré ?
Pour identifier ces projets emblématiques de notre vision du progressisme municipal, nous avons échangé avec des élus, locaux et nationaux, nous sommes allés à la rencontre de porteurs de projets, nous avons consulté́ nos adhérents.
Le travail a été initié par le Laboratoire d’initiatives locales. Présidé par Raphael Bernardin, maire de Saint-Sulpice-la-Pointe et référent LaREM du Tarn, ce groupe de travail a eu pour mission d’identifier les bonnes idées mises en place sur les territoires afin de les partager avec nos candidats. Sur chacune de ces problématiques (l’écologie, l’urbanisme, la mobilité́…), les membres ont également auditionné des experts pour obtenir un éclairage technique, débattre et synthétiser les grandes pistes de politique publique.
Un ”Tour de France Des Projets Qui Marchent” a également été organisé avec plusieurs déplacements en région - notamment à Foix, Clermont-Ferrand, Besançon ou encore Angers. J’ai pu rencontrer, au côté de plusieurs ministres et de nos responsables thématiques, de nombreux porteurs de projets. Nous avons échangé tant sur les difficultés auxquelles ces projets ont dû faire face, que sur les recettes pour les multiplier partout sur le territoire. Un grand nombre d’entre eux se retrouvent dans ces 300 projets.
Enfin, ce travail d’intelligence collective a été alimenté par la contribution des marcheurs. Fidèle à l’ADN de notre mouvement, nous avons mené deux consultations - la première portant sur la transition écologique, la solidarité́ et la sécurité́ ; la seconde sur l’attractivité́ économique, la jeunesse, la démocratie locale. Les marcheurs et les marcheuses ont partagé́ presque 10 000 contributions, qui ont été́ pour beaucoup intégrées dans les projets inspirants. C’est un franc succès !
À quoi ressemblera un maire En Marche ?
4 engagements caractériseront la ville « En Marche » : la priorité donnée à l’écologie, l’obsession du « vivre mieux » pour ses habitants, le respect des valeurs de la République et une méthode de gouvernance qui associera réellement les citoyens aux décisions prises.
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Premièrement, le maire En Marche fera de sa commune un modèle écologique. C’est la priorité de notre projet. Plutôt qu’une écologie punitive et subie, qui pèse toujours sur les plus vulnérables, le maire En Marche fera du changement climatique une opportunité pour tous, sans réduire les libertés. Il associera les citoyens, les entreprises et les associations, pour transformer nos modes de transports, nos modes de production, nos modes de consommation et mener des projets de verdissement de la commune. Par exemple, Émilie Chalas à Grenoble portera le programme « Aux Arbres citoyens » : 50.000 arbres seront plantés, soit autant d’arbres que la ville compte de jeunes de moins de 25 ans, au cours de son mandat. Elle créera six parcs naturels paysagers en dehors du centre-ville, des jardins partagés dans chaque quartier, des toits végétalisés, cultivera des jardins dans chaque école.
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Deuxièmement, le maire En Marche aura une obsession : permettre à ses habitants de vivre mieux. En garantissant un accès effectif au logement ou à une école de qualité par exemple. En améliorant l’attractivité économique de son territoire pour créer des emplois. En développant l’offre de mobilités et en améliorant réellement l’accès aux services publics. Thomas Cazenave, à Bordeaux s’engagera pour faire des écoles des lieux exemplaires en matière d’accueil des élèves en situation de handicap. Il s’engage à adapter les écoles et les activités périscolaires pour faire en sorte que tous ces enfants puissent être accueillis, et à repenser l’aménagement des cours de récréation pour offrir un espace de jeux équilibré entre filles et garçons.
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Troisièmement, le Maire « En Marche » ne transigera pas sur les valeurs républicaines. Respecter les valeurs républicaines, c’est ne rien céder à ceux qui les remettent en cause : c’est combattre les incivilités, renforcer la sécurité quotidienne, promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, défendre la laïcité et lutter contre les dérives communautaires qui excluent. À Saint Sulpice la pointe, le maire va investir en 2020 quatre caméras piétons pour sept policiers municipaux. En 2021, cet investissement sera complété. Clipsées sur l’uniforme des policiers, ces caméras portables permettront de filmer les interventions et de mieux lutter contre les violences et les outrages, d'apporter des éléments de preuves, mais aussi de dissuader les comportements violents. Parallèlement, un citoyen pourra réclamer l'enregistrement de l'intervention s’il s’estime lésé.
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Enfin, avoir un maire « En Marche » c’est avoir un Maire qui change de méthode pour changer les choses. Il est temps d’associer vraiment les habitants, de leur donner des moyens s’ils veulent verdir leur quartier ou développer des infrastructures sportives, et de regagner leur confiance en étant exemplaires. Loëtitia Carougeat à Troyes s’engage par exemple à soumettre au vote des habitants les nouveaux projets d'investissement qui ne figuraient pas dans le programme initial du maire et qui entrainent une hausse significative des dépenses ou des impôts.