Moins de pression pour les soignants, plus de qualité pour les patients !
16 février 2018 - La stratégie nationale de santé du Gouvernement est au service de l’amélioration des soins, de leur financement et de leur organisation partout en France.
Le Premier ministre et la ministre des Solidarités et de la Santé ont présenté cette semaine leur stratégie nationale de santé : « Ce n’est pas une énième réforme de l’hôpital mais une transformation globale. Le temps des rafistolages est révolu. »
En tant que professionnelle de santé, j’ai connu les difficultés d’un système essoufflé.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 13 février 2018
En tant que ministre, j’entends vos souffrances.
Par notre travail, nous lançons une transformation qui affectera tous les acteurs de l’offre de soins. #MieuxSoigner
✅ Une transformation et des moyens pour un système « essoufflé »
Selon le Premier ministre, la transformation du système de santé doit se faire « dans le sens du patient, avec la qualité et la pertinence comme boussole ».
Pour ce faire, la nouvelle stratégie nationale de santé s’appuie sur le diagnostic présenté par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle.
Trois défis à relever en matière de santé. #RDVPlacedelaSante pic.twitter.com/eOwlNNOtD5
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 21 février 2017
Ce diagnostic pointait d’importantes faiblesses du système de santé :
- Le manque d’importance accordé à la prévention ;
- L’accès difficile aux soins sur certains territoires ;
- Le cloisonnement de la médecine de ville par rapport à l’hôpital qui complexifie l’offre de soins, notamment à cause d’un système de financement des soins qui ne favorise pas la coopération.
Le financement du système de santé est une faiblesse à part entière mais l’État s’est dit prêt à mettre les moyens : « nous attendons des changements forts mais nous sommes prêts à les accompagner » a affirmé le Premier ministre, Édouard Philippe, en précisant que 100 millions d’euros par an y seront consacrés, en plus du budget de l’Assurance maladie.
J’ai décidé de consacrer 100 millions d’euros annuellement à l’accompagnement de cette transformation du système de santé. #MieuxSoigner
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 13 février 2018
✅ Transformer le système de santé dans le dialogue
Pour finaliser cette stratégie nationale de santé, une concertation aura lieu de mars à mai 2018, à trois niveaux : local, national et numérique, pour que « chacun puisse s’exprimer et nous dire quelles sont ses attentes » comme l’a précisé Agnès Buzyn.
Nous voulons pour notre système de santé une transformation globale, cohérente, concertée. Il faut se fixer ensemble des objectifs et convenir des moyens. #MieuxSoigner pic.twitter.com/GXlZvZDQjf
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 13 février 2018
Cette concertation s’articulera autour de cinq axes :
-
Pour des soins de plus grande qualité
Des propositions seront faites par les professionnels d’ici l’été 2018 pour améliorer la pertinence des soins.
Des indicateurs de qualité sur les 10 pathologies les plus fréquentes seront mis en place en 2019.
Enfin, la satisfaction des patients sera systématiquement mesurée.
-
Pour un financement des soins plus équilibré
« Le Président a fixé un objectif clair pendant la campagne : 50 % maximum de tarification à l’activité. On doit donc travailler pour construire les autres 50 % » a rappelé la ministre des Solidarités et de la Santé.
Notre objectif : passer d’un système cloisonné, fondé sur les soins curatifs tarifés à l’acte, une course aux volumes, à un système tourné vers la prévention, la qualité, l’accès aux soins. #MieuxSoigner
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 13 février 2018
Des expérimentations seront conduites dès 2018 et parallèlement, des travaux seront menés pour proposer de nouveaux modèles de financement d’ici fin 2019.
-
Pour une médecine moderne à la pointe du numérique
Une mission « e-santé » sera chargée d’atteindre 3 objectifs :
L’accessibilité en ligne de toutes les données médicales ;
La dématérialisation de toutes les prescriptions ;
Le partage de l’information entre tous les professionnels de santé.
Par ailleurs, dans les prochains mois, l’assurance maladie et les syndicats définiront le cadre de la télémédecine.
L’innovation peut révolutionner la santé, peut-être plus que tout autre secteur. La télémédecine en est une preuve https://t.co/WmFmmVriEK
— En Marche (@enmarchefr) 29 janvier 2017
-
Pour des personnels hospitaliers mieux formés et plus accompagnés
En matière de formation, il faut mettre fin à « l’effroyable gâchis de la première année » de la faculté de médecine. Une « réflexion sans tabou » sera menée sur le numerus clausus, pour des mesures début 2019.
Un « service sanitaire des étudiants en santé » sera par ailleurs mis en place comme annoncé lors de la campagne présidentielle.
Les principes de transformation de la fonction publique, portés par le comité d’Action publique 2022, seront appliqués à la fonction publique hospitalière : un meilleur accompagnement des carrières et des relations sociales renouvelées ; une plus grande transparence sur la qualité du service rendu ; une transformation numérique des services publics, 100 % numériques d’ici 2022.
Un observatoire sur la qualité de vie au travail dans la fonction publique hospitalière sera mis en place.
-
Pour l’organisation d’une offre de soins plus efficace sur tout le territoire
Pour garantir l’égal accès aux soins, il s’agit de mieux structurer les soins de ville, de continuer à tisser des liens entre ville et hôpital et de travailler à la gradation des soins.
3 à 5 territoires « pionniers » seront sélectionnés d’ici fin 2018 pour proposer des modèles d’organisation innovants - en incluant notamment les EHPAD.
Des propositions de méthodes seront faites dans ce sens d’ici fin mars.