Emmanuel Macron présente son plan de lutte contre le séparatisme

19 février 2020 - Loin de la stigmatisation de communautés, le chef de l’Etat s’est montré ferme contre un séparatisme incompatible avec la liberté et a présenté des mesures pour garantir la nécessaire unité de notre Nation.

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Avant de rentrer dans le coeur du projet de lutte contre le séparatisme, le président de la République a tenu à redéfinir certains termes clés :

  • La laïcité d’abord. Elle est souvent citée, à tort, comme faisant partie du problème que nous vivons. La laïcité c’est la possibilité de croire ou de ne pas croire et l’obligation de respecter la République quelle que soit sa religion. C’est la neutralité des services publics et la séparation de l’Église et de l’État. Il faut la faire respecter partout quand elle ne l’est pas mais il ne faut pas lui demander d’être l’outil d’une bataille contre une religion.
  • Il y a ensuite la civilité : la manière d’être citoyens les uns envers les autres. Nous ne devons avoir aucune complaisance. Dans la République la femme est l’égale de l’homme et nous ne pouvons accepter, au nom d’aucune religion, qu’on vienne enfreindre ces lois. Au fond, nous avons un socle : les lois que nous nous sommes données, il faut les respecter.
  • Enfin, le plus important, c’est de restaurer tous les termes qui forment la citoyenneté, dans ses droits et dans ses devoirs. La République se ment à elle-même quand elle ne donne pas tous les droits à ses citoyens mais elle doit aussi exiger de tous ses citoyens le respect de leurs devoirs. Cette citoyenneté est ce qui nous tient ensemble, ce qui est commun au sein de la Nation. Ce commun n’est pas négociable.
    « Les lois de la religion ne peuvent pas être supérieures aux lois de la République. »
    Emmanuel Macron, le 18 février 2020

    Face au séparatisme, Emmanuel Macron a présenté une stratégie ferme et des mesures applicables immédiatement :

      1. Reprendre le contrôle et lutter contre les influences étrangères, en particulier dans les écoles. Dès la rentrée de septembre 2020, les enseignements de langue et culture d’origine étrangère seront donc supprimés. Il est indispensable aujourd'hui que toutes les personnes qui enseignent en langue et culture étrangère puissent faire l’objet d’un contrôle : maîtrise du français, respect des règles de la République, contrôle des contenus.
      2. Mettre fin au système des imams détachés – aujourd’hui au nombre de 300, qui sont envoyés en France par des Etats étrangers, mais aussi, de manière progressive, des 300 psalmodieurs qui sont accueillis spécifiquement et chaque année à l’occasion du Ramadan. Cela passera par une meilleure organisation du culte musulman en France avec notamment une loi pour instaurer un contrôle du financement étranger des lieux de cultes, pour plus de transparence sur les origines et les finalités des financements.
      3. Lutter avec détermination contre toutes les manifestations du séparatisme islamiste qui contreviennent aux lois et règlements. Des dispositions vont renforcer le contrôle et les sanctions des associations, notamment culturelles ou sportives, qui ne respecteraient pas les principes républicains conformément à la loi de 1901, en particulier celles recevant des mineurs.
      4. Pouvoir partout ramener la République là où elle a un peu démissionné, où elle n’a pas toujours été au rendez-vous. Le séparatisme se nourrit de l’absence, dans certains territoires, d’une offre alternative dans le champ social, sportif, périscolaire, sanitaire.Il nous faut réinvestir dans ces quartiers et assumer un discours d’inclusion exigeant et généreux, pour donner corps à la promesse républicaine.


    Le Ministre de l’Intérieur a par ailleurs demandé au Conseil Français du Culte Musulman de prendre ses responsabilités et de formuler des propositions rapides et claires, pour assurer l’exercice en France d’un islam pleinement compatible avec la République.

    Nous n’avons pas attendu d’en parler pour agir. En deux ans :
    • 152 débits de boissons, 15 lieux de cultes, 12 établissements culturels et sportifs, et 4 écoles, ont été fermés ;
    • 652 contrôles antifraudes qui ont été effectués ;
    • 34 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance qui ont été prises.


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