Le vrai / faux de la loi Blanquer

21 mars 2019 - Les postes de directeur d’école primaire supprimés, des cours donnés par des étudiants… Le projet de loi Blanquer, « Pour une école de la confiance », est la cible de nombreuses rumeurs et intox. On fait le point sur les plus répandues.

Ce qui se dit : « Les cours ne seront plus donnés par des enseignants diplômés mais par des étudiants en deuxième année de licence. »

FAUX - Les étudiants de L2 pourront découvrir le métier d’enseignant mais ne pourront pas prendre une classe en charge seuls : ils feront de l’aide aux devoirs ou de la co-intervention. Ils toucheront près de 700€. Cela concernera 1 500 étudiants de L2 dès la rentrée prochaine. Leur fonction évoluera en fonction de leur niveau d’étude. Ils commenceront à prendre des responsabilités devant la classe en M1 où ils seront rémunérés 980€.

Ce qui se dit : « Les postes de directeur d’école primaire vont disparaître. Ce sera désormais le principal de collège qui aura en charge la gestion de ces écoles. »

FAUX - il n’y aura aucune suppression de poste de directeur d’école.

Le projet de loi “Pour une école de la confiance” permet de créer des “établissements publics des savoirs fondamentaux”. L’idée est ici de rapprocher l’école primaire et le collège pour concevoir un projet pédagogique plus cohérent, avec une équipe rassemblée autour d’une direction commune. Le projet de loi précise bien qu’il s’agit d’une association entre le collège et l’école primaire mais pas d’un regroupement.

Un “établissement public des savoirs fondamentaux” ne sera créé qu’après l’accord préalable des collectivités et n’a aucun caractère d’obligation. AUCUN projet n’existera sans l’accord du ou des maires concernés et du conseil départemental.

Par exemple, dans un collège dont dépendra plusieurs écoles: le principal sera assisté d’un adjoint en charge du premier degré (coordination, suivi pédagogique, conseil des maîtres et relation avec les familles) et chaque école du réseau conservera un directeur, responsable du site, qui sera l’interlocuteur au quotidien des familles et de la municipalité.

Ce qui se dit : « On va supprimer la liberté d’expression des enseignants. »

FAUX - La liberté d’expression des enseignants n’est pas réduite ! L’article de loi rappelle simplement le devoir de neutralité de tout fonctionnaire. Il demande également aux parents et aux élèves de respecter l’institution et les personnels. Une réciprocité qui permettra un meilleur vivre ensemble (consultez le projet de loi en cliquant ici).

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