Journées Européennes du Patrimoine #ÇaMarche
19 septembre 2016 - "Ca stimule vraiment les gens", témoigne Sibylle, 21 ans.

Il s'est passé quelque chose
Il s'est passé quelque chose ce week-end. Rien de dramatique, bien au contraire ! Si vous n'y avez pas participé, vous l'avez peut-être remarqué : des files de personnes ont bravé le mauvais temps pour participer aux Journées Européennes du Patrimoine (JEP). Pour rendre cela possible, des citoyens se sont mobilisés partout en Europe, en tant qu'organisateur bénévole ou visiteur. Dans les grandes villes comme les petits villages, tous ont pu s'approprier leur patrimoine en prenant le temps de s'intéresser à lhéritage de notre histoire.
Nos richesses locales
Depuis 1984, les Journées du Patrimoine mettent en lumière la culture locale. Une fois par an, les portes de lieux souvent fermés le reste de l'année s'ouvrent et chacun peut prendre le temps d'explorer les secrets des villes. Savez-vous par exemple ce qui se cache derrière les murs du musée de la Légion d'honneur à Paris ? Djamal a poussé ses portes et découvert des jardins dissimulés au coeur de la capitale. Prendre le temps de s'instruire, c'est un premier pas à la participation de la sauvegarde de notre patrimoine.
Depuis plus de 30 ans, le succès des JEP ne se dément pas : 12 millions de visiteurs en ont profité cette année. "Ca stimule vraiment les gens", témoigne Sibylle, 21 ans. Tout le monde est dans les rues pour voir des monuments et en plus la gratuité fait que les gens sortent. C'est très démocratisé donc on sent un mouvement général et une accessibilité large.
Une année pas comme les autres
Cette année pourtant, les JEP avaient une consonance particulière. Elles se sont déroulées sous la protection de forces de l'ordre. Sibylle est allée écouter des concerts dans les locaux de Radio France. Elle y a constaté l'efficacité du plan vigipirate. Si l'état d'urgence était rendu perceptible par la présence physique de protection policière, les attentats des ces derniers mois ont également renforcé l'importance de ces JEP et de la promotion de la culture. Ces journées sont essentielles à la réaffirmation de nos valeurs. Le thème de cette année ne s'y est pas trompé : citoyenneté et patrimoine. "Le patrimoine est à la fois un symbole de la citoyenneté française, et un lieu où elle peut trouver à s'exercer et à se renforcer", écrit la ministre de la Culture Audrey Azoulay dans l'édito des JEP. Ainsi, parmi les 17 000 lieux ouverts au public ce week-end, l'accent ne s'est pas nécessairement porté sur la beauté architecturale mais sur l'intérêt historique. Le village de Choisel où vit Monique a reconstitué une salle de classe de la IIIème République. Chaque villageois a pu reconnaître ses ancêtres sur les vieilles photos de classe affichées - car l'école républicaine fait partie de notre patrimoine !
De la Banque de France aux ministères, des hôtels de luxe parisiens aux initiatives locales comme celle entreprise par Monique dans son village, chaque action prend part à un projet global d'unité ; unité républicaine, unité citoyenne mais aussi (et surtout) unité européenne. Depuis 1999, le slogan des JEP est : " L'Europe, un patrimoine commun ». Ainsi, dans une trentaine de pays en Europe, des Monique, Sibylle ou Djamal profitent de cette opportunité pour élargir leurs horizons dans un acte citoyen.