3 questions à... Marlène Schiappa
3 juillet 2019 - La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a répondu à nos questions sur les avancées du Gouvernement durant les deux dernières années et sur les prochains chantiers à venir.
En quoi la situation d’une femme victime de violence a changé par rapport à il y a 2 ans?
Plus qu’une libération de la parole, il y a une véritable libération de l’écoute. C’est la réponse publique qui s’améliore : allongement de la prescription, formation des professionnels, verbalisation du harcèlement de rue avec déjà plus de 500 amendes en quelques mois! La loi que j’ai portée comporte des avancées majeures, et il reste tant à faire ! Nous avons également créé une plateforme de signalement et d’échange direct avec des policiers formés et lancé une campagne à l’ampleur inédite. C’est aussi un combat culturel : nous voulons dire aux victimes que l’État est de leur côté pour #NeRienLaisserPasser. Toute la société doit réagir!
Qu’est-ce que la diplomatie féministe portée par la France ?
Aucun pays au monde n’a atteint l’égalité femmes-hommes. C’est pourquoi le président de la République a appelé à en faire une Grande cause mondiale devant les chefs d’État du monde entier et a créé un fonds de 120 millions d’euros pour les ONG féministes. Depuis un an, nous portons avec Jean-Yves Le Drian cette diplomatie féministe. Dans le cadre de la présidence française du G7, nous avons abouti à la signature d’une déclaration commune inédite contre le cyber-harcèlement et pour l’émancipation économique des femmes. Les États se sont aussi engagés à mettre en place, dans leur pays, au moins une loi existante ailleurs reconnue comme particulièrement protectrices pour les femmes. C’est l’impact du féminisme sur ce G7!
Vous êtes en charge de la lutte contre les discriminations. Quelles mesures ont été prises pour améliorer le quotidien des Françaises et des Français sur ces enjeux?
Lutter contre les discriminations et l’assignation à résidence, c’est le sens de l’action du Gouvernement et l’ADN d’En Marche. Nous avons par exemple lancé la Brigade Anti Discrimination (BADI) avec un objectif clair : que chaque citoyen soit considéré comme tel. Nous travaillons avec les associations pour apporter des solutions concrètes au plus près du terrain. La citoyenneté est la clé de l’égalité ! Face à la montée des agressions, nous renforçons la formation des forces de l’ordre. Un nouveau plan de lutte contre la haine et les discriminations sera lancé prochainement pour en finir avec l’intolérable : l’homophobie ou le racisme n’ont pas leur place en République !