Nicolas Bertrand, conseiller municipal : “Nous devons porter la voix de ceux qui nous ont élus”

15 juin 2020 - Élu le 15 mars dernier au conseil municipal de Ligny-le-Ribault (45), Nicolas Bertrand nous raconte ses premiers pas de conseiller municipal d’opposition.

Quelles sont vos priorités pour ce début de mandat ?

Cela fait très longtemps qu’il n’y avait pas eu d’opposition au sein du conseil municipal de Ligny-le-Ribault. C’est pourquoi, depuis notre installation le 27 mai, nous nous attachons à rappeler les droits de l’opposition pour pouvoir exister et exercer le pouvoir de contrôle qui doit être le nôtre. Par exemple, je m’investis auprès du CCAS, un organisme indispensable pour mettre en oeuvre les solidarités à l’échelle locale et déployer des aides. Nous avons porté beaucoup d’idées neuves pendant la campagne, il est important qu’elles soient aujourd’hui entendues et discutées. Nous le devons à tous ceux qui nous ont fait confiance, qui nous ont donné leur voix et qui ont contribué à notre élection. C’est en prenant place dans les commissions que cela est possible concrètement, méthodiquement.

Quelle vision de la ruralité souhaitez-vous porter au sein du conseil municipal ?

La ruralité à laquelle je crois n’existe pas par opposition à la ville. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’une ruralité résolument tournée vers le monde. Il faut rendre les villages attrayants pour les jeunes, qu’ils y viennent, qu’ils y restent et qu’ils y vivent. J’ai l’impression que la vision de la ruralité aujourd’hui largement répandue est profondément faussée : non, la ruralité n’est pas quelque chose de ringard ! Et les zones urbaines ont besoin des ruralités, pour se nourrir, pour s’aérer, pour se détendre. Tout comme les ruraux ont soif de la vie culturelle, sportive, sociale, académique offerte par les métropoles.

« Il faut renouer les liens entre les territoires. Car l’isolement est un terrible vecteur d’inégalités et d’injustice. »

Il faut abattre les frontières qui ont pu se constituer entre les deux mondes, rompre la solitude des petits villages, en commençant par développer l’accessibilité et les transports. On peut également faire venir la culture, le sport dans les communes rurales, avec les aménagements adéquats. C’est ainsi que j’ai inscrit dans mon programme municipal le soutien à l’école, pour éviter la fermeture de classes, la construction d’un nombre limité et raisonnable de lotissements, pour attirer de nouvelles familles, l’accompagnement des commerces qui demeurent et qui donnent vie à nos rues, l’ouverture d’un tiers-lieu, pour tous ceux qui souhaiteraient s’installer à Ligny en télé-travaillant... Il faut renouer les liens entre les territoires. Car l’isolement est un terrible vecteur d’inégalités et d’injustice.

La crise du covid-19 a-t-elle influencé votre approche du rôle d’un l’élu local ?

La crise que nous traversons a plutôt confirmé mes intuitions : l’élu local doit être un pilier pour ses concitoyens, quelqu’un de visible et d’accessible en permanence, et qui se mobilise particulièrement et prête main forte en temps de crise. Il n’y a rien de pire qu’une équipe municipale qui vivrait en huis-clos, coupée des habitants de la commune. Il ne faut pas oublier que le maire est un maillon essentiel de la démocratie, un de ses représentants qui inspire le plus confiance. C’est un lien précieux qu’il faut travailler tous les jours à consolider ! C’est aussi pourquoi je serai très vigilant à régulièrement rendre compte de mon action aux habitants de la commune

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