Emilie Chalas, candidate à Grenoble : “Ayons de l’ambition pour notre ville !”

10 juin 2020 - Tête de liste “Un nouveau regard sur Grenoble”, Emilie Chalas tire les enseignements de la crise sanitaire et appelle à un plan d’urgence pour sa ville, en faveur d'un territoire résilient et d’un accompagnement des plus précaires.

L’énergie de votre campagne municipale s’est-elle mise au service d’initiatives d’entraide et de solidarité pendant le confinement ?

Alors que l’épreuve du confinement a fait fleurir de nombreuses initiatives citoyennes d’entraide et de solidarité partout sur le territoire, le maillage associatif exceptionnel qui est le nôtre s’est révélé indispensable.

Pendant la crise, l'équipe d’Un nouveau regard sur Grenoble s’est très largement mise au service d’initiatives de solidarité pour venir en aide à celles et ceux qui ont subi la crise de plein fouet. Au premier rang desquelles les personnes en situation de précarité alimentaire, les sans-domicile fixe ainsi les personnels des établissements de santé. Certains d’entre nous, en tant que responsables d’associations de solidarité, ont oeuvré aux côtés de bénévoles animés par un don de soi qui force le respect. D’autres ont pris part à des initiatives citoyennes montées de toutes pièces, conséquence de la solidarité nationale qui a marqué l’épreuve du confinement.

« Grenoble a de tout temps été le lieu d’un dynamisme associatif fort, témoin de ses racines solidaires et généreuses. »

À titre personnel, j’ai eu l’honneur de participer à plusieurs activités dont la collecte et le don de masques, la distribution alimentaire et la fabrication de gel hydroalcoolique à l’occasion desquelles j’ai pu admirer l’engagement de centaines de bénévoles en faveur de l’intérêt général. J’ai aussi administré un centre Covid-19 de consultations médicales qui s’est ensuite transformé en centre de tests.

Les associations qui font vivre notre territoire, par leur énergie et leur engagement sans faille au service d’autrui, renforcent le lien social si essentiel dans le quotidien des Françaises et des Français, que le confinement a fait apparaître comme indispensable.

Parce que Grenoble a de tout temps été le lieu d’un dynamisme associatif fort, témoin de ses racines solidaires et généreuses, oeuvrer avec les associations qui font vivre le territoire est indispensable. C’est pourquoi nous faisons du soutien à ces forces vives une priorité dans nos engagements pour Grenoble.

Quels enseignements tirez-vous de ces derniers mois ? Cela a-t-il conforté ou modifié vos priorités pour Grenoble ?

La crise que nous traversons nous rappelle un certain nombre de réalités, que par paresse ou par manque de courage, nous avons longtemps feint d’ignorer.

Les grandes orientations que nous définirons dans l’après-crise seront clé et marqueront nos modèles de sociétés sur le moyen et le long terme. Apprécier les enseignements de ces derniers mois et nous réinventer est de notre responsabilité.

Bien que la pandémie ait touché de près ou de loin l’ensemble des Français, tous n’ont pas subi avec la même intensité le revers de celle-ci. Nos commerçants, nos restaurateurs et tous ceux qui font vivre Grenoble ont su s’adapter en faisant preuve de courage. Il est alors de notre devoir de les accompagner dans cette période difficile. C’est pourquoi nous souhaitons mettre au premier plan de nos priorités le soutien aux commerces locaux par la mise en place d’un dispositif d’aide, à la fois financière et structurelle, à la hauteur des enjeux auxquels nous faisons face.

« Donner les moyens à tous les jeunes de s’émanciper par l’école et par le travail est pour nous une préoccupation de premier plan. »

L’épreuve du confinement a exacerbé et mis en lumière les inégalités entre les plus aisés et les plus défavorisés dont l’exemple le plus criant est l’inégalité d'accès à l’éducation. La réussite éducative et l’égalité des chances sont des thématiques majeures que nous avons placées au coeur de nos propositions pour Grenoble. Donner les moyens à tous les jeunes de s’émanciper par l’école et par le travail est pour nous une préoccupation de premier plan.

Les espaces verts sont aussi apparus comme biens communs indispensables, lieux de mixité sociale. À Grenoble, il y a 14,6 m2 d’espaces verts par habitant, soit trois fois moins que dans les cinquante plus grandes villes de France. Ce n’est pas à la hauteur de la plus value sociale et environnementale que représentent ces espaces et c’est pourquoi, le verdissement de la ville est un point majeur de notre programme. Parce que la question environnementale est indissociable de la question sociale, la crise a largement conforté la prévalence de ces thématiques dans les questions de développement du territoire.

En somme, parce que la crise sanitaire a permis de prendre mesure de la vulnérabilité de nos sociétés, nous sommes désormais plus que jamais conscients de la nécessité de mettre en place un plan d’urgence pour la ville, par une relance économique ciblée en faveur d'un territoire résilient et d’un accompagnement des plus précaires.

Ayons de l’ambition pour notre ville !

La crise a fait ressortir l’importance du rôle des maires dans l’organisation de la vie quotidienne des Françaises et des Français : quelle est votre vision du rôle des élus locaux pour ce prochain mandat ?

Une élection municipale ne se limite pas à désigner une majorité. La démocratie est un jeu d’équilibre entre pouvoir et contre-pouvoir et c’est pour cela que l’élection du 28 juin prochain sera déterminante. Nous ferons entendre la voix de celles et ceux qui ont trop longtemps été ignorés, si ce n’est méprisés, par l'actuelle majorité municipale : ménages précaires, commerçants, professions libérales et chefs d’entreprises.

« La crise a montré l’importance d’agir avec l’ensemble des acteurs institutionnels qui structurent le territoire. »

Bien que la crise ait fait ressortir l’importance du rôle de maire dans l’organisation de la vie quotidienne des Françaises et des Français, le maire a de tout temps été un élu local par excellence, au plus près des habitants. C’est pourquoi, nous avons fait de la proximité avec les Grenoblois une de nos priorités. Comment prétendre oeuvrer pour le collectif lorsqu’on le réduit à une tranche de la population ? Oeuvrer pour toutes et tous là où les politiques électoralistes n’ont pas leur place doit être au premier rang des préoccupations des élus municipaux. C’est ce que nous ferons.

Grenoble a besoin d’un maire à l’écoute qui agit pour changer le quotidien de celles et ceux qui font vivre la ville. La crise a montré l’importance d’agir avec l’ensemble des acteurs institutionnels qui structurent le territoire et la nécessité pour les collectivités d’oeuvrer conjointement avec l’État.

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