L’hebdo de la réforme des retraites : #1 ce qui change pour les agriculteurs
28 février 2020 - Chaque semaine, retrouvez un focus sur une actualité parlementaire de la réforme des retraites. Au programme : les avancées pour le régime agricole.
Le Salon International de l’Agriculture a ouvert ses portes samedi dernier, l’occasion pour nous de faire le point sur les avancées qui concernent le monde agricole trop souvent oublié par les réformes sociales menées sous les majorités précédentes.
Ce jeudi, l'article 5, qui prévoit l'intégration des agriculteurs dans le nouveau régime universel a été adopté à l’Assemblée nationale. On vous explique ce qui va changer.
La revalorisation significative du niveau de pension pour tous les agriculteurs dès 2022
Tous les agriculteurs intégreront le système universel. Cela leur permettra dès 2022 de partir à la retraite avec une pension d’un minimum de 1000 euros. C'est une avancée sociale majeure à l’heure ou les pensions des retraités agricoles font partie des plus faibles. Les 2/3 des agriculteurs verront ainsi leur pension augmenter.
Par la mise en œuvre d’un système par points et d’un minimum de pension à 85 % du Smic net commun à tous les Français, nous apportons une réponse concrète à une revendication de longue date de la FNSEA. Le syndicat appelait en effet en 2018 à se saisir de la situation de grande urgence dans laquelle se trouvent les agriculteurs vis-à-vis de leur retraite.
« Les avancées de notre réforme sont saluées par le monde agricole : système par point et minimum de pension à 85% du SMIC. »
La réduction des cotisations pour les plus modestes
Le système universel prévoit la convergence des assiettes et des taux de cotisation. Associée à une réforme de l’assiette sociale et une harmonisation de l’assiette minimale pour tous les indépendants, cette convergence se traduirait par une réduction de leurs cotisations pour près de 40 % des exploitants agricoles les plus modestes.
Des mesures de long terme pour les agriculteurs
La démographie des agriculteurs étant en très forte baisse, les recettes des caisses ont également diminué, et aujourd’hui c’est 85% des régimes agricoles qui sont financés par la solidarité. Le nombre d’exploitants agricoles baisse chaque année : pour deux ou trois départs à la retraite, seul un nouvel exploitant s’installe. Cette conjecture engendre un déficit technique du régime dont s’inquiète la MSA. C’est pourquoi la mise en place du système universel est un gage de sécurisation à long terme de la retraite des agriculteurs.
Christine, viticultrice, née en 1975.
— Députés LaREM (@LaREM_AN) February 27, 2020
Dans le système actuel de retraite : elle aura 585€ brut à 64 ans.
Dans le système universel : elle aura 1000€ garantis. C'est ça la justice sociale. @V_Hammerer #DirectAN pic.twitter.com/OIHcd3JlS4
A la semaine prochaine, une autre actualité parlementaire sur la réforme des retraites !
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