Restitution des ateliers sur le travail

27 février 2017 - La restitution des ateliers du plan de transformation concernant le travail

Travail

Les questions fermées

Laquelle de ces orientations est pour vous prioritaire ?

Seriez-vous prêt(e) à défendre l'idée de l'adhésion obligatoire à un syndicat afin d'améliorer la qualité du dialogue social ?

Les questions ouvertes

Quelles recommandation souhaiteriez-vous portez pour améliorer l'une de ces orientations ?

« Revoir le financement et l’organisation de la formation professionnelle continue » (40% des réponses apportées).
Les comités locaux souhaitent une réelle refonte de ce système, tant pour l’offre à destination des salariés que des demandeurs d’emploi. Les principaux enjeux cités sont : « l’employabilité », « la mobilité », l’adaptation aux « mutations technologiques » et le besoin de « formations [réellement] qualifiantes » « liées aux besoins des entreprises ». Un comité suggère ainsi que les « formations professionnelles [soient] davantage fondées sur les exigences des métiers et filières professionnelles ». Plusieurs axes d’amélioration sont ainsi proposés :

  • Adapter l’offre des « formations continues en fonction des besoins [du marché] et de l'évolution des métiers » dans le but de favoriser les reconversions et la mobilité. Un comité indique ainsi que « le budget formation devrait être utilisé en priorité là où il y a des emplois à pourvoir. S’il y a un besoin de chaudronniers, nous devons former davantage de chaudronniers. Les budgets formation semblent parfois dilapidés par les grandes entreprises ».
  • « Proposer des formations sur la base de bilans de compétences ». Ces bilans pourraient avoir lieu plusieurs fois par an, notamment pour les employés de TPE.
  • « Rendre le système plus lisible et transparent. Pour un comité notamment, le renforcement des droits à la formation professionnelle des chômeurs nécessite la mise en place de certains garde- fous : « (i) établir un audit de la qualité des formations, (ii) évaluer la valeur ajoutée d’une formation et de ses effets concrets, (iii) publier les résultats de cette évaluation afin de permettre aux chômeurs de choisir clairement une formation qui favorise réellement le retour à l'emploi ou assure la montée en compétence ou permette la reconversion professionnelle et (iv) délivrer des agréments aux formateurs reconnus par l’Etat. »
  • «Redonnerlagestiondelaformationprofessionnelleàl’Etat».

« Revoir le rôle et la représentativité des syndicats » (15% des réponses apportées).
Les comités locaux expriment leur souci « d’améliorer la représentativité » en entreprise et le besoin de « création de comités de dialogue » pour assurer un dialogue constant. Ils proposent par exemple de :

  • « Redéfinir les rôles et les compétences des représentants des salariés », en leur proposant également des formations régulières, nécessaires pour la bonne conduite de leurs missions.
  • «Élargir la base syndicale».
  • Favoriser les contextes de concertation, même avec des acteurs extérieurs, et notamment les collectivités.

« Baisser les charges et rééquilibrer les salaires » (15 % des réponses apportées).
Les comités locaux ayant réalisé l’atelier s’accordent sur:

  • Un «rééquilibrage des charges»,pour notamment donner plus de flexibilité aux entreprises, mais « avec des barèmes précis »
  • Une«réduction significative des écarts entre salaires brut et net»
  • Une simplification du code du travail

« Universaliser l’assurance-chômage » (5% des réponses apportées).
Car cela « va donner de la fluidité au marché du travail et rééquilibrer le pouvoir de négociation individuel. »

Quelle autre solution concrète seriez-vous prêt(e) à défendre ?

« Réformer le code du travail » (40% des réponses apportées). Les comités locaux ont relevé quatre aspects sur lesquels ils estiment que des améliorations peuvent être apportées :

  • Certains comités appellent à une «simplification du contrat de travail»,voire même la «création d’un contrat unique, pour que tous aient les mêmes droits ». Un assouplissement du CDI serait ainsi nécessaire, avec une réévaluation du contrat proposée « tous les 6 mois ». D’autres comités souhaiteraient toutefois que les contrats courts soient maintenus, mais avec une « majoration précarité ».
  • D’autres comités proposent que soient « simplifi[ées] les conditions d’embauche », notamment pour les TPE et artisans, et que « la rupture conventionnelle [soit facilitée, car elle] est trop compliquée ».
  • D’autrescomitéss’accordentsurlanécessitéderéduirelesécartsentrelesalairenetetlesalaire brut. On observe toutefois une divergence entre ceux qui souhaitent « uniformiser les charges sociales » pour tous, et ceux qui préconisent de les « rendre progressives ».
  • Autoriserlesaccordsdebranchesoud’entreprisesàdérogeràlaloi.Silescomitéssemontrent favorables à de tels accords, ils ne peuvent être mis en œuvre que si des « garde-fous sont instaurés pour éviter les dérives » : (i) renforcer le dialogue social et (ii) « fixer un cadre réglementaire sur les conditions et les limites des négociations envisagées tant pour les branches que pour les entreprises ».

Procéder à une refonte du rôle des syndicats (15% des réponses apportées).
Pour certains comités locaux, les organisations syndicales gagneraient à être « moins politisées ». Pour ce faire, il conviendrait d’instaurer « une véritable démocratie interne et des procédures de décentralisation des décisions afin de prendre des positions plus pragmatiques liées aux situations de terrain. »
Plus encore, les comités suggèrent de « revitaliser les organisations syndicales » et de permettre aux représentants des employés de participer plus activement « à la gouvernance des entreprises ». En somme, il faut « faire émerger des nouveaux syndicats, représentatifs des salariés qui fassent que chacun puisse y trouver son identité ».

Mieux accompagner les salariés à temps partiel (10% des réponses apportées). Pour lutter contre la « précarité » des salariés à temps partiel, les comités locaux souhaiteraient que soient mises en place des aides spécifiques à leur égard, telles qu’une « cotisation à temps plein pour les retraites et le chômage ».

Moderniser la formation des chômeurs (10% des réponses apportées). Les leviers proposés pour développer « l’employabilité » :

  • Moderniser les outils de formation,en lien avec le numérique
  • Rapprocher les universités de la formation des chômeurs
  • Proposer des formations par alternance

Mieux valoriser le travail (10% des réponses apportées).
Les comités locaux ont fait part de la nécessité d’améliorer la « reconnaissance du travail ». Il faut notamment trouver un moyen de « valoriser davantage certains métiers humbles, peu gratifiants » ou encore de « valoriser des relations de travail plus horizontales et moins verticales ».

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