Restitution des ateliers sur l'environnement
27 février 2017 - La restitution des ateliers du plan de transformation concernant l'environnement.
Environnement
Laquelle de ces propositions est pour vous prioritaire ?
Êtes-vous favorable à l'abaissement de la part du nucléraire dans le mix électrique français ?
Les questions ouvertes
Ces propositions vous paraissent-elles de nature à apporter une solution satisfaisante aux problèmes qu'elles ont l'ambition de traiter ? Pourquoi ?
Une part significative de comités locaux (plus de 30% des répondants) souhaite que le projet d’En Marche sur l’environnement repose sur une vraie « politique d’investissement pour le développement durable ». Cette politique devra être « orientée vers la R&D » et permettre « de créer des emplois » : la transition énergétique « est d’abord une opportunité pour l’emploi, notre santé et celle de nos enfants ».
Toutefois, certains comités souhaitent que des propositions soient formulées sur d’autres sujets et notamment :
- «La question de la protection de la biodiversité, de la faune et de la flore»
- «La rénovation thermique»
- Les programmes de sensibilisation sur l’environnement
- Le «développement des transports en commun».
À l’occasion d’un Facebook Live organisé par WWF France le 9 février dernier, Emmanuel Macron a pu répondre aux questions formulées par les comités locaux, en particulier sur le sujet de l’investissement dans les énergies renouvelables. Emmanuel Macron a ainsi fixé l’objectif de doubler d’ici à 2022 notre capacité en éolien et en photovoltaïque. 30 milliards d’investissements privés seront mobilisés.
Ces mesures sont articulées autour de quatre objectifs :
1.Sortir des énergies fossiles. À travers la COP21 et la loi sur la transition énergétique, la France a pris le leadership mondial de la lutte contre le réchauffement climatique.
2.Vers une écologie du quotidien. Permettre à tous les Français d’avoir accès à un air, à une alimentation et à un habitat plus écologiques. L’enjeu est également de préserver la biodiversité et de maintenir l’équilibre de notre écosystème, partout sur le territoire.
3.Accélérer la transition vers un mix plus équilibré. Nous devons accompagner le développement des énergies renouvelables : dans un monde aux ressources nies, elles sont notre avenir.
4.Accompagner la transition écologique. La transition écologique ne se fera pas au niveau du pays et par l’État, mais au niveau des territoires et par les acteurs locaux.de notre écosystème, partout sur le territoire.
Ces propositions sont-elles à la hauteur de ce que vous attendez d'En Marche en matière d'environnement ? Pourquoi ?
Une majorité des comités locaux (70% des répondants) ont souligné leur attente très forte sur certains sujets et notamment sur: - Le développement d’une politique énergétique européenne avec «une vraie vision européenne de la transition écologique ». - Le financement des « Cleantech » et des « startups de l’économie verte ». À cet égard, l’appel d’Emmanuel Macron aux « chercheurs du monde entier pour faire de la France un exemple en matière de R&D » a été salué par les comités locaux. - Le transport qui doit faire l’objet d’une véritable révolution. Les comités locaux estiment que l'impératif écologique demande de développer les transports en commun et les infrastructures pour qu’il y ait davantage « de bornes pour les voitures électriques » ou « de parkings relais à l'entrée des villes ».
Les comités locaux rappellent également que les sujets environnementaux nécessitent une plus grande « pédagogie », un nouvel effort d’éducation et un bousculement de notre modèle de production. L’agriculture, la santé, l’énergie sont autant de secteurs qui devraient faire l’objet de transformations profondes.
Sur le sujet de l'environnement, quel est pour vous le problème concret le plus important et quelle solution proposeriez-vous pour y répondre ?
Les comités locaux ont d’abord signalé qu’en matière d’environnement, « tous les problèmes sont liés ». « Le problème n’est pas un » et les solutions à mettre en œuvre dépassent les limites de nos frontières : « c’est un enjeu global, mondial ».
La lutte contre la pollution de l’air, de l’eau et des sols (30% des réponses apportées).
Parmi les problèmes concrets identifiés par les comités locaux, la question de la pollution (de l’air, de l’eau, des sols) est apparue centrale. « La pollution chimique de l'air et de l'eau par des substances cancérigènes et des perturbateurs endocriniens est pour nous le problème du quotidien le plus important ». De même, un autre comité signale : « c’est le thème de la pollution conduisant au réchauffement climatique » qui doit être traité en priorité.
Pour ce faire, les comités locaux ont formulé plusieurs propositions sur le thème des transports : multiplier les « incitations aux transports collectifs » ou généraliser « les véhicules non-polluants, les bornes électriques et les solutions de partage de transports.
Il s’agit également de mener une transformation profonde de notre modèle agricole afin d’aller vers « moins d’intensif, plus de biologique et d’agriculture raisonnée ainsi que des revenus décents pour les agriculteurs ». Car bien souvent, l’agriculture est responsable d’une pollution « de l’air, des sols et des rivières ». Pour certains comités locaux, la transformation de notre modèle agricole passe par une « réduction de l’élevage bovin » et le développement « de la permaculture et de toutes les techniques respectueuses de l'environnement ».
Le développement des circuits courts et la garantie d’une alimentation saine (20% des réponses apportées).
L’alimentation apparait pour 20% des comités locaux comme le problème le plus important auquel ils sont confrontés. Il faudrait ainsi « favoriser les produits locaux dans les cantines scolaires, les maisons de retraite, les entreprises et les hôpitaux » ou encore « développer les cantines bio et locales, favoriser les circuits courts ».
Le développement des énergies renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique (20% des réponses apportées).
Les objectifs de la COP21 ont été mentionnés par certains comités locaux qui préconisent « de poursuivre les efforts de la COP » ou encore de « rappeler la feuille de route de la COP ». C’est précisément sur cette « feuille de route qu’il conviendrait de construire notre politique énergétique via par exemple « la revalorisation du prix du carbone », des « investissements dans la recherche pour identifier des pistes de piégeage de ces gaz à effet de serre » ou bien encore « taxer à la hauteur de leur pollution les grandes entreprises ».
Parmi les solutions envisagées à ces différents problèmes concrets, les campagnes d’information et de sensibilisation sont mentionnées par plus de la moitié (environ 55%) des comités locaux. Parmi les propositions formulées, on retrouve les idées suivantes :
- « Ancrer de nouvelles habitudes dans le quotidien » et former aux gestes éco-citoyens « dès le plus jeune âge à l’école primaire mais aussi par une sensibilisation des parents ».
- Développer des labels pour « rendre plus visible au consommateur » le caractère « écoresponsable » de ce qu’ils achètent et lui permettre de « mieux arbitrer ».
- «Harmoniser par la loi la réglementation du tri des déchets».
Êtes-vous favorable à l'abaissement de la part du nucléaire dans le mix électrique français ? Pourquoi ?
Près de 80% des comités locaux se montrent favorables à l’idée de l’abaissement de la part du nucléaire dans le mix électrique français.
Même si « la sortie du nucléaire sera longue et complexe », « le développement des énergies alternatives et surtout des économies massives d'énergie sont indispensables à très court terme ». Repenser le mix énergétique français semble d'autant plus important que les infrastructures nucléaires de notre pays sont en voie de « vieillissement ». Nous devons « favoriser autant que possible » la « substitution par les énergies renouvelables », de façon « progressive et intelligente ». L'abaissement de la part du nucléaire s’avère ainsi nécessaire tant « pour des raisons de sécurité de la population » que « de difficulté de gestion des déchets nucléaires ». Cette évolution devrait s'effectuer de façon « responsable », sans mener à « une surexploitation des centrales au charbon » mais au contraire en investissant massivement dans les énergies renouvelables.