Les députés Renaissance redonnent de l’influence à la France en Europe
4 juillet 2019 - Dimanche 26 mai 2019, la République En Marche et ses partenaires – sous le nom « Renaissance » - faisaient élire 23 députés au Parlement européen. Un mois après, l’objectif de redonner à la France son influence en Europe est atteint.
Dans un contexte européen marqué par l’incertitude autour du Brexit et la montée des populistes sur tout le continent, La République En Marche et ses alliés avaient fait des élections européennes un rendez-vous démocratique et historique majeur. Au terme d’une campagne difficile et incertaine, le résultat des urnes a permis à la délégation Renaissance d’être en position de force pour être une des plus influentes au Parlement européen.
La constitution d’un groupe central sans qui aucune majorité n’est possible n’est plus une promesse de campagne : c’est une réalité. Le nouveau groupe « Renew Europe » - construit sur les cendres du groupe ALDE – est devenu, avec ses 108 députés (avant Brexit), la 3e force politique du Parlement. Il est présidé par Dacian Cioloș, ancien Premier ministre roumain, qui avait fait de la lutte contre la corruption dans son pays le fer de lance de son action politique. C’est la première fois qu’un groupe parlementaire majeur à Bruxelles et Strasbourg est présidé par un représentant de l’Europe de l’Est. Dominique Riquet a été élu vice-président de ce groupe.
Plusieurs postes à responsabilité
Stéphane Séjourné , directeur de la campagne, est devenu le président de la délégation Renaissance au sein du groupe Renew Europe. Parmi ses principales missions, il veille à la cohérence des votes au Parlement de la délégation française et la représente auprès du groupe.
Lors de la première session plénière les 2 et 3 juillet, les députés Renaissance ont été élus pour siéger dans toutes les commissions du Parlement européen (vingt commissions permanentes ainsi que dans les sous-commissions en charge des sujets de sécurité et de défense et celle en charge des droits de l’homme). Gilles Boyer a lui été élu questeur au sein du Parlement.
D’autres postes clés seront décidés la semaine du 8 juillet : la délégation Renaissance espère obtenir la présidence de la commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire (ENVI), des vice-présidences d’autres commissions et des postes de coordinateurs.
De réels leviers d’action
Faute de majorité absolue comme les sociaux-démocrates et les conservateurs l’avaient eu successivement depuis 1979, date de création du Parlement européen, le groupe Renew Europe pèsera de tout son poids pour faire avancer les sujets prioritaires pour les citoyens européens comme la lutte contre le réchauffement climatique, les droits des femmes avec l’instauration d’un pacte Simone Veil ou le renforcement de l’Europe sociale.
Un accord de coalition est en cours de négociation entre les groupes Renew Europe, PPE, S&D et les Verts/ALE pour que le futur président de la Commission européen fasse de ces sujets – au premier rang desquels figure la question environnementale pour laquelle l’Europe est l’échelon le plus décisif – sa priorité politique pour les cinq années à venir.