Enfance : 1 000 jours pour réduire les inégalités

20 septembre 2019 - Le président de la République a fait de la lutte contre les inégalités de destin une priorité de son quinquennat. Il a lancé une commission de spécialistes de la petite enfance présidée par Boris Cyrulnik.

Les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant sont déterminants pour sa construction psychique, affective, cognitive et sociale. "C’est là qu’on construit parfois le pire et qu’on peut bâtir le meilleur", rappelait Emmanuel Macron en avril dernier. Il est donc crucial de mieux accompagner les parents pour que ces 1 000 premiers jours se déroulent sereinement.

C'est tout l'objectif de cette commission des "1 000 jours", présidée Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre, qui aura à charge de :

1 - Élaborer un consensus scientifique sur les principales règles de santé publique à appliquer pendant cette période, en réponse aux problèmes quotidiens rencontrés par les parents

  • Ce corpus couvrira des repères éducatifs, sociaux et sanitaires, pour incarner le tournant éducatif et social de la politique des bébés. Il faut sortir ces conseils d’un traitement privé, et surtout les rendre accessibles pas uniquement aux parents avertis notamment sur l’importance de la sieste sur la mémoire, les impacts des écrans sur le développement, l’apprentissage du langage ;

  • Élaborer le corpus de repères mais aussi aider à les appliquer et leur faire connaître les personnes ressources.

2- Élaborer un nouveau parcours parent au cours de cette période

  • En s’inspirant de la Finlande et de la douzaine de rendez-vous post- naissance, il conviendra de définir un parcours universel qui devra aussi permettre grâce à des rendez-vous physiques de détecter de façon plus précoce les troubles du développement ou les difficultés qui peuvent exister à la maison ;

  • Cela renverra notamment à un examen du rôle de la protection maternelle et infantile (PMI).

3- Apporter un éclairage scientifique sur la question des congés de naissance : en travaillant avec un éclairage international, les congés paternité et parental pourront être repensés par la commission.

4- Repenser le fonctionnement de notre système d’accueil du jeune enfant à horizon 10 ans

  • En dessinant les contours de ce que pourrait être un service public de la protection de l’enfance (SPPE) ;

  • En proposant notamment des solutions de garde adaptées au bon développement des enfants et aux contraintes de chacun, en particulier les mères isolées.

Le rapport de la Commission sera remis en février 2020. Il appartiendra ensuite au gouvernement de proposer des actions concrètes qui seront soumises à arbitrage.

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