2020, année décisive pour la biodiversité : Emmanuel Macron s’engage
13 février 2020 - De la police de l’environnement à la création de nouvelles aires protégées, le président de la République fait de l’écologie l’un des enjeux forts de la suite du quinquennat.
Arrivé hier soir en Haute-Savoie, le président de la République s’est rendu ce matin à la Mer de Glace pour constater de ses yeux les effets du réchauffement climatique sur le plus célèbre glacier de France.
Imperméabilisation des sols, créations de réserves naturelles, construction d’une vraie transition agricole, volonté de mettre fin au règne du plastique, le chef de l’Etat a proposé un plan ambitieux pour répondre à l’enjeu de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.
« L’année 2020 est celle où nous pouvons changer les choses. »
- Passer 30 % du territoire en aires protégées d’ici à 2022
Convertir 30% du territoire en aires protégées d’ici 2022 est l’objectif majeur pour l’acte II du quinquennat. Confirmé ce mercredi lors du quatrième “conseil de défense écologique”, il a été répété ce jeudi midi par Emmanuel Macron.
Une conversion qui est déjà en route. En témoignent les nombreuses créations d’espaces protégés, passées et à venir :
- La création d’un onzième parc national, entre la Bourgogne et la Champagne, en novembre dernier, qui est par ailleurs le plus grand d’Europe,
- La création sous deux ans, de 250 000 hectares de forêts en Guyane et en France métropolitaine,
- La création d’une réserve naturelle nationale d’ici juin, dans les îles Glorieuses,
- La création de 4 nouveaux parcs naturels régionaux d’ici 2022 : au Mont Ventoux, dans la Baie de Somme, mais aussi le parc de Corbières-Fenouillèdes (Occitanie) et celui du Doubs-Horloger. De même que vingt réserves naturelles nationales.
Et la politique de protection de la biodiversité va être encore accélérée avec la création de sites d’exception comme le Mont Blanc. Il s’agit de protéger ce milieu fragilisé notamment par des pratiques comportementales inadaptées. Désormais, pour toute incivilité, des amendes pourraient être dressées, jusqu'à 135 euros.
- Faire de l’Office français de la biodiversité, la police de l’environnement
Les 2 800 agents de l’Office français de la biodiversité, dont 1 900 sur le terrain, auront pour principale mission d’assurer le respect du code de l’environnement sur l’ensemble du territoire et d’être les missionnaires de la biodiversité. Ils auront davantage de marge de manoeuvre notamment dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées.
« Vous êtes les acteurs, les combattants de la biodiversité ordinaire et extraordinaire. »
En plus de ses pouvoirs de police renforcés, l’OFB devra aussi :
- aider à la mise en œuvre des politiques publiques de l’eau et de la biodiversité,
- développer la recherche et les connaissances sur les espèces et leurs milieux,
- accompagner la mobilisation de la société civile et des acteurs économiques et politiques sur les enjeux de la biodiversité,
- animer le réseau national des différents gestionnaires d’aires protégées (parcs nationaux et régionaux, réserves naturelles, conservatoires d'espaces naturels…).
- Urbanisation, agriculture, gaspillage, éducation… Le Gouvernement s’engage aussi
Lors de son discours, Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de l’ensemble du Gouvernement dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité : repenser l’urbanisation, réhabiliter les friches, réduire la mobilité individuelle, lutter contre l’artificialisation des sols, transformer les pratiques agricoles (loi EGALIM), sensibiliser les plus jeunes dès l’école…
Il a notamment évoqué l’objectif de “mettre fin au règne du plastique” qui sera effectif grâce à l’adoption de la loi anti-gaspillage portée par Brune Poirson (lire notre article).
Ce mercredi 12 février, le Conseil de défense écologique a acté une vingtaine de mesures obligatoires pour les services publics.
De l’installation de 500 bornes de recharge électriques à la réduction de l’utilisation de l’avion pour les déplacements professionnels, en passant par l’interdiction de l’achat de chaudières à fioul… Toutes ces mesures annoncées par Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, accélèrent la transformation de nos services publics.
- Le rôle essentiel des élu(e)s locaux
Emmanuel Macron l’a rappelé, la transition écologique doit d’abord se faire dans nos territoires. Il a souligné l’importance des élu(e)s locaux, des maires, des structures départementales et régionales mais aussi du tissu associatif.
80 territoires se sont engagés dans cette démarche grâce aux Contrats de transition écologique et sont ainsi soutenus par l’Etat pour leurs innovations en la matière. L’objectif est de généraliser ces bonnes pratiques à l’ensemble du territoire national.
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