Aquarius, la coopération européenne face à la crise humanitaire

17 août 2018 - Cette semaine, la France et plusieurs États européens ont agi ensemble pour apporter la protection nécessaire aux migrants recueillis par l’Aquarius.

« Beaucoup prédisaient le triomphe des solutions nationales, ce soir la coopération européenne l’a emporté. »
- Emmanuel Macron, 29 juin 2018

Fin juin dernier, les États de l’Union Européenne réunis en Conseil européen ont trouvé une solution pragmatique et humaniste face aux crises des réfugiés qui se multiplient. Cet accord est basé sur quatre principes : l’ouverture de centres de contrôles en Europe, une réflexion sur le concept de « plateformes régionales de débarquement » hors Europe, le renforcement des frontières extérieures de l’Union et la réforme du règlement de Dublin. (Pour en savoir plus sur cet accord, retrouvez notre article à ce sujet).

L’approche coopérative et européenne triomphante

Mardi 14 août, la France a pris les devants en se mobilisant, aux côtés de Malte, pour trouver une solution européenne pour 141 migrants, recueillis par le navire humanitaire de l’ONG SOS Méditerranée, l’Aquarius, au large de la Libye.



Après le nouveau refus de l’Italie de laisser l’Aquarius accoster dans un de ses ports, plusieurs pays européens (Malte, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne et le Luxembourg) se sont mobilisés face aux postures nationalistes et démagogues pour sauver des vies. Malte a accepté le débarquement du navire dans son port et les autres pays se sont accordés sur l’accueil des personnes en besoin de protection. Cet acte de solidarité répond aux valeurs qui ont construit l’Europe. À l’axe nationaliste qui prône le repli et la division, une alliance progressiste doit répondre.

La France, un État membre actif et initiateur

Au cours des derniers jours, la France s’est entièrement mobilisée, pour trouver une solution qui soit à la fois rapide et sûre - afin de répondre au défi humanitaire - mais aussi coopérative et européenne et enfin pleinement respectueuse du droit de la mer et du droit d’asile. C'est pourquoi la France acceuillera 60 des 141 migrants.

Cette démarche de la France n’est pas nouvelle : ces derniers mois, nous avons pris nos responsabilités en répondant à chaque fois présents pour la gestion des débarquements : à Valence (78 réfugiés accueillis), La Valette (51), Pozzallo (50) et Algésiras (20).

La France estime cependant que fragiliser les règles de secours en mer n’est pas la meilleure des solutions. L’intérêt étant ici d'accueillir les personnes secourues dans le port sûr le plus proche. La France oeuvrera ainsi ces prochaines semaines pour permettre la mise en place d’un mécanisme pérenne et soutenable afin de sortir des crises humanitaires à répétition. A notamment été instauré un agenda concret de coopération avec les pays d’origine et de transit des migrations pour lutter notamment contre les trafics d’êtres humains.

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