Nous voulons l’égalité réelle entre les femmes et les hommes !

8 mars 2018 - Lors de la journée internationale des droits des femmes, le Gouvernement a présenté son plan d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Nous sommes un mouvement féministe. Éclairés par les témoignages de centaines de femmes qui nous ont alertés, lors de la Grande Marche, sur les inégalités du quotidien et leur sentiment d’insécurité, nous nous sommes engagés très tôt pour faire avancer l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.




Les inégalités en chiffres :

  • 23 % d’écart de salaires entre les femmes et les hommes ;
  • 30 % des femmes à temps partiel contre 8 % des hommes ;
  • 3 % de femmes présidentes d’entreprise ;
  • 65 % de garçons dans les filières universitaires scientifiques et sportives ;
  • 1 femme décède tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ;
  • 62 000 viols et tentatives de viols en 2016.


Lors de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, le Premier ministre a réuni le Comité interministériel pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le Gouvernement s’engage au complet pour cette grande cause du quinquennat d’Emmanuel Macron, avec 50 mesures et un budget de 420 millions d’euros pour les mettre en oeuvre.

Remporter le combat culturel pour l’égalité

Edouard Philippe a réaffirmé l’importance de développer et de diffuser une culture de l’égalité entre les femmes et les hommes dans toute la société.

  • Le combat culturel commence à l’école.
Pour lutter contre les préjugés sexistes qui se forment au travers de l’éducation des filles et des garçons dès les premiers pas de leur socialisation, le Gouvernement installera dans les écoles des « référent égalité ». Dans chaque établissement scolaire, il y aura donc une personne ressource pour veiller à diffuser cette culture de l’égalité. Les parents seront accompagnés eux-aussi avec une kit dédié à l’éducation sexuelle et aux usages d’Internet.
  • Le combat culturel continue dans l’enseignement supérieur.
Le combat pour la mixité d’abord : elle est très inégale dans les filières universitaires. Les femmes sont particulièrement sous-représentées dans les filières scientifiques. C’est pourquoi le Gouvernement s’est fixé comme objectif d’attirer jusqu’à 40 % d’étudiantes dans ces cursus d’ici 2020. Le combat pour la lutte contre les violences faites aux femmes ensuite : des lieux d’écoute et d’accompagnement pour les étudiantes ayant subi des violences seront créés dans l’enseignement supérieur et une grande campagne de sensibilisation sera menée avec les organisations étudiantes.
  • Le combat se poursuit dans les médias.
Les acteurs de la publicité, de l’édition, du cinéma, de l’audiovisuel et de la presse seront mobilisés dans la prévention contre la diffusion des stéréotypes de genre qui contribuent à reproduire les inégalités entre les femmes et les hommes.
  • C’est enfin un combat citoyen.
La défense de l’égalité entre les femmes et les hommes est l’affaire de tous. Elle sera promue dans le cadre des journées de défense citoyenneté.


Une obligation de résultats pour l’égalité professionnelle

La première loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes date d’il y a 45 ans. Pourtant les écarts de rémunération dans la société s’élèvent encore à 23 % en moyenne. Une femme sur deux se dit, par ailleurs, avoir été victime de discrimination dans sa carrière du fait de son sexe. C’est inacceptable : il faut passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultats pour assurer une réelle égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

  • Des mesures contraignantes pour l’égalité salariale et l’égalité d’accès à la formation.
Les contrôles réalisés par l’Inspection du travail seront multipliés par 4. Un logiciel sera installé dans les entreprises de plus de 250 salariés pour détecter les inégalités salariales injustifiées afin de les sanctionner et les instances de gouvernance des entreprises, comme le conseil d’administration, devront obligatoirement se doter d’une politique d’égalité salariale. Ces mesures seront intégrées dans la « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » portée par Muriel Pénicaud.

  • Des mesures pour renforcer l’orientation des femmes vers les secteurs clés.
Le numérique révolutionne notre économie, il se diffuse progressivement dans tous les secteurs d’activité. Pourtant, une part restreinte de femmes prend part à ce secteur économique en pleine expansion. Le Gouvernement se fixe donc comme objectif de recruter 30 % à 50 % de femmes dans les promotions de la Grande École du Numérique.
  • Le Gouvernement veut encourager la création d’entreprises par des femmes.
L’entrepreneuriat est encore à dominante masculine mais il est possible de promouvoir la mixité dans ce domaine. Le Gouvernement va créer un réseau national de mentorat sous la tutelle de l’agence France Entrepreneurs afin de lever les obstacles psychologiques et matériels qui bloquent l’entrepreneuriat féminin.
  • Le Gouvernement veut lever les blocages liés à l’accueil de l’enfant.
Des solutions d’accueil pour les jeunes enfants vont être développées sur tout le territoire avec des horaires adaptés. Par ailleurs, le congé maternité sera réformé pour que toutes les femmes, quel que soit leur statut, puissent y recourir plus simplement.

Faire respecter les droits des femmes

La parole des femmes se libère sur les violences sexuelles : une augmentation d’un tiers des plaintes pour viol a été enregistrée au dernier trimestre 2017.

  • Le Gouvernement présentera cette année une loi pour lutter contre violences faites aux femmes.
Elle prévoit : - De pénaliser le harcèlement de rue par une amende forfaitaire pour « outrage sexiste » ; - De fixer à 15 ans l’âge de consentement sexuel afin de prévenir plus efficacement le viol sur les jeunes adolescents ; - D’allonger le délai de prescription du viol de 20 à 30 ans pour tenir compte du phénomène de la mémoire traumatique par lequel une victime de viol peut occulter l’événement pendant de nombreuses années.
  • En 2018, le Gouvernement ouvrira 5 000 places d’hébergement spécifiques pour les femmes victimes de violence.
Les demandeuses d’asile victimes de violence ou de traite feront, quant à elles, l’objet d’un accueil adapté.


L’Etat doit donner l’exemple

L’Etat se doit d’être exemplaire dans la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes pour pouvoir engager tous les acteurs de la société dans ce combat.

Concrètement :

  • Les nominations aux emplois de direction de l’Etat seront désormais fixées de manière paritaire (contre 40% aujourd’hui).
  • La prévention contre les violences sexuelles et sexistes sera renforcée avec l’installation d’un dispositif de signalement et de traitement de ces abus dans toute la fonction publique.


Notre mouvement a organisé une grande consultation citoyenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes.

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