Dorian Lacombe, candidat à Ferney-Voltaire : “La collégialité, une innovation politique !”
19 juin 2020 - A Ferney-Voltaire, Dorian Lacombe a réuni deux autres candidats pour présenter au second tour une liste de fusion, avec une innovation politique majeure : instaurer le principe de collégialité et être maire à tour de rôle.
Quels principes vous ont guidé dans la réalisation de la fusion de trois listes ?
Cinq listes étaient en lice au premier tour, quatre d’entre elles se sont qualifiées pour le second. La liste que j’ai conduite a obtenu un résultat honorable malgré les circonstances. La période de confinement m’a fait prendre conscience qu’il fallait réunir toutes les bonnes volontés : l’état d’urgence sanitaire dans lequel nous étions et la crise économique qui se dessine m’a incité à construire des ponts avec les autres candidats, pour le bien de nos habitants. Face aux incertitudes du futur, il est apparu évident que nous devions nous allier et regrouper dans notre liste de fusion des personnes qui partagent les mêmes valeurs et la motivation d’améliorer le quotidien.
« Cette fusion a déclenché une énergie incroyable et les gens nous le disent quand nous allons à leur rencontre ! »
L’objectif de la fusion est de proposer une alternance claire à la liste du maire sortant, qui n’a pas su rassembler. Nous souhaitons dépasser les clivages politiques qui n’ont plus lieu d’être en réunissant des citoyens qui partagent une vision commune pour notre ville. Cette fusion, entre des citoyens de tous horizons, avec des anciens élus et de nombreux talents jusqu'ici éloignés de la politique, illustre parfaitement le nouveau nom de notre liste : « La Force de l’Union ». Nous assistons au cours de nos échanges à un réel désir de transmission, un mélange enthousiasmant entre savoir-faire, expérience, dynamisme et créativité. Cette fusion a réellement déclenché une énergie incroyable et les gens nous le disent quand nous allons à leur rencontre !
Quel est le programme de “La Force de l’Union” ?
Nos programmes étaient différents mais ils avaient beaucoup de similitudes : c’est pourquoi il nous a été possible de dégager des propositions communes qui orientent notre projet de ville. Nous souhaitons, tout d’abord, soutenir la reprise économique mais aussi développer les nouvelles solidarités qu’on a vu émerger pendant le confinement. Plus spécifique à notre territoire, un des axes qui nous a réunis est notre volonté de trouver des solutions immédiates à des problèmes quotidiens d’accès aux soins. De plus, nous pensons que nous devons, au niveau local, accélérer la transition écologique tout en transformant notre cadre de vie. Nous souhaitons pleinement améliorer l’alimentation, les transports, la propreté et créer de nouveaux évènements et espaces de convivialité. Enfin, notre ville étant enclavée dans Genève, nous comptons renforcer le dialogue et approfondir les accords transfrontaliers avec la Suisse.
Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?
Notre alliance a permis de constituer une liste progressiste et innovatrice qui réunit, à parts égales, trois candidats du premier tour. Chacun administrera la ville à tour de rôle avec un mandat de deux ans. Nous réunissons ainsi les énergies de tous et nous sommes plus lucides. Une feuille de route commune reflètera les grands axes et réalisations tout au long des six ans de la mandature, garantissant ainsi la cohérence de notre projet. Cette organisation est conforme à la loi et nous l’avons inscrite clairement sur nos affiches. Nous apparaissons tous les trois, avec les dates de nos mandats respectifs (2020-2022, 2022-2024 et 2024-2026). Toujours dans une logique de transmission, c’est la doyenneté qui a défini l’ordre des mandats. Les autres candidats étants d’anciens élus et plus seniors, je pourrais ainsi apprendre au fil des ans et terminer la mandature.
Nous sommes convenus que, pour redonner la voix à l'ensemble des élus, il fallait remettre l'esprit de collégialité au cœur du fonctionnement du conseil municipal. Cette union audacieuse établit la confiance avec un mode de gouvernance plus représentatif, transparent et tourné vers l’intérêt général et non plus au service de quelques-uns. Nous voulons surtout limiter le risque d’une pratique solitaire du pouvoir souvent décrié. Nous sommes aussi convaincus que cette pratique collégiale du pouvoir local et l’instauration d’un maire rotatif peut susciter de nouvelles vocations, notamment parmi les jeunes qui découvrent ainsi que les responsabilités politiques peuvent être partagées entre plusieurs et qui n’ont pas à mettre en parenthèse leur vie pendant six ans. Espérons que la ville de Voltaire sera pionnière en France !