Christophe Castaner, un marcheur à l’écoute en Eure-et-Loir
11 mai 2018 - En immersion en l’Eure-et-Loir pendant 72h, Christophe Castaner s’est intéressé à toutes les solutions que développent les habitants et les élus du département pour porter son développement.
Christophe Castaner s’est rendu en Eure-et-Loir pendant 72h. Tandis que la Grande Marche pour l’Europe s’achève, il a, lui-aussi, pris du temps pour dialoguer avec les citoyens loin des caméras et du protocole. Comme marcheur, il s'emploie à prendre le pouls du pays... l'ADN d'En Marche : rester le mouvement du réel !
« Je suis d’un naturel curieux, j’aime apprendre tout le temps. Quelques fois il y a des cadres qui vous empêchent, j’ai besoin de sortir des cadres pour apprendre (...) ; un déplacement comme celui-ci me permet d’aller un peu plus au coeur des choses, au coeur des gens. » - Christophe Castaner
Et si on passait 72 heures ensemble ?
— Christophe Castaner (@CCastaner) 2 mai 2018
Prendre le pouls du pays, expliquer sans relâche l'action engagée depuis un an, avec vous ! #72h #EureEtLoir pic.twitter.com/7yCS9zOmO7
Au cœur du bassin d’emploi
Christophe Castaner a commencé sa visite à Dreux, l’une des 222 villes moyennes accompagnées par le plan “Action Coeur de Ville” pour la redynamisation des centre-villes. Ce déplacement a débuté par la rencontre avec une jeune entrepreneuse. Anciennement femme de ménage, elle a repris un hôtel qu’elle développe désormais. L’échange a été très fructueux et enthousiasmant car le dynamisme de cette habitante donne bon espoir. Mais tout le département n’a pas la même chance, c'est pourquoi il était essentiel de continuer à aller à l'écoute.
Christophe Castaner a donc échangé ensuite avec les responsables locaux de Pôle Emploi. Ils sont pilotes d’une expérimentation. Ils s’engagent avec le même dynamisme. Ils établissent de nouvelles méthodes de travail par un dialogue horizontal entre tous les collaborateurs. Leur but est d'améliorer au maximum le service rendu aux demandeurs d’emplois. Si la mobilisation de ce bureau de Pôle Emploi a été remarquée, les défis restent nombreux dans un bassin d’emploi en pleine mutation. « Certains demandeurs d’emplois sont même prêts à prendre une activité bénévole pour maintenir leurs compétences le temps de retrouver un emploi » note Christophe Castaner, à l'écoute des participants.
En Eure-et-Loir, la requalification de la population est un enjeu important même si de grandes firmes internationales s’y sont installées. Le leader mondial de la production d’insuline, Novo Nordisk y est installé et Christophe Castaner a visité son site. Il a constaté, dans cette entreprise, une volonté de gérer avec beaucoup d’humanité le personnel. Clémence Rouvier, référente LaREM 28, détaille : « tous les talents sont récompensés dans l’entreprise chaque mois car ces salariés travaillent d’abord au service de la personne, en l’occurrence des personnes diabétiques ».
Avec les petites communes et leurs élus bénévoles
Puis, c’est le maire de Chapelle-Royale qui a rencontré Christophe Castaner. Dans un dialogue totalement libre, il lui a présenté l’épicerie communale dont il est à l’initiative, considérant que les élus doivent entreprendre le succès de leurs services publics.
Cette épicerie permet aux 300 habitants du village d’avoir accès à un espace commercial combiné à un service postal. Elle est gérée par les employés municipaux. Cette innovation citoyenne est portée contre la désertification des services dans la ruralité.
Alors que la commune n’a pas d’école primaire, le maire a aussi créé un service périscolaire pour rendre Chapelle-Royale plus attractive. Son but est de rendre la commune la plus attractive possible pour les nouveaux habitants.
« Je fais trois jours d’immersion, de contact. Je veux des choses atypiques, concrètes et ont m’a dit que vous avez fait des choses concrètes. » - Christophe Castaner
Auprès des agriculteurs, de leurs innovations et de leur volonté d’entreprendre
A Châteaudun, « les champs du possible » est une association créée par le proviseur du Lycée agricole pour incuber des start-ups du secteur. Ses membres ont rencontré Christophe Castaner.
L’association se développe elle aussi en symbiose avec son territoire. En particulier, avec le système éducatif : elle permet aux étudiants-agriculteurs de commencer à entreprendre tout en intégrant les opportunités offertes par le numérique à leurs travaux.
Devant un élève qui exposait les difficultés réglementaires à utiliser un drone de détection agricole, Christophe Castaner a expliqué « que la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale a passé un amendement dans la loi agriculture qui prévoit l’expérimentation des drones dans certaines fonctions ».
Plus tôt lors du séjour, Christophe Castaner s’est réuni avec une vingtaine d’agriculteurs, très divers : du petit producteur au grand propriétaire. Libres de leurs propos, ils ont pu parler de leurs difficultés. Ils sont tous concernés par les enjeux de la gestion de l’eau comme le plateau de la Beauche servant de réservoir au bassin parisien.
Contre les lois bavardes ?
Ces agriculteurs n’ont pas manqué de signaler l’importance de trouver un équilibre entre bon sens et bonne régulation.
« Les normes c’est bien, faudrait juste inventer un truc qui s’appelle les facultés d’adaptation, en fonction du bon sens, y compris pour le contrôleur » - Christophe Castaner
À l’écoute, Christophe Castaner a pris le temps de « marcher » pendant 72h au fil de l’Eure et du Loir. Il y a rencontré de nombreux acteurs qui lui ont parlé de cette volonté de ne pas être « empêchés » par une réglementation contre-productive.
Ainsi, la directrice d’un centre d’accueil de personnes polyhandicapées lui a signalé que la Maison de l'Autonomie demandait à chaque famille de patient de fournir un dossier justificatif tous les ans… alors que les situations individuelles ne changent pas. Un constat affligeant pour Christophe Castaner : « Comment on remet de l’humain ? Comment on éviter de tout normer ? Il y a quelque chose qui va nous péter à la figure, c’est la complexité administrative ! C’est insupportable. »
Des difficultés similaires sont signalées par le maire de Chapelle-Royale. Celui-ci explique que le phénomène de métropolisation constitue pour lui une obligation de transférer des moyens communaux à l’intercommunalité sans bénéfices réels en retour.
Ainsi, faisant sienne la formule d’Emmanuel Macron, Christophe Castaner a-t-il conclu son séjour en disant : « Ce n’est pas vrai qu’on est juste quand on empêche les gens de réussir ».
Pendant ces #72h, j’ai voulu prendre le temps. Un temps lent nourri d’échanges.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 6 mai 2018
L’Eure-et-Loir me donnait cette liberté. Ce département est comme une « petite France », il offre une synthèse des problématiques du pays.
Mon entretien dans l'@lecho_fr https://t.co/EolCno59im